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16 novembre 2018

Il y a comme « Un air de fête » avec le nouvel album de Corine

par Axel Pares

Ça donne quoi Corine en album ? Une production toujours aussi léchée, de bonnes mélodies mais aussi quelques déceptions. Il faut dire que l’attente était grande autour du premier album de la chanteuse. Son personnage décalé et ses tubes colorés avaient rassemblé une communauté de nostalgiques et de jeunes gens branchés autour de la fête et de l’autodérision. Après deux EPs, Corine revient, un peu comme Ulysse.

Le disque de la jeune fille à la crinière d’or s’ouvre sur une bataille de talk-box façon Zapp & Roger. Une intro victorieuse, un poil trop courte, qui s’éteindra dans une pluie d’arpèges Stranger Thingesques et une nuée de chœurs lancinants. L’aventure continue avec un deuxième track taillé pour les dancefloors. Biberonné au moog, « Un air de fête » lorgne du côté de Moroder jusqu’au refrain, plus sage mais aussi moins énergique. « René, Maurice et tous les autres » réveille habilement le Jean Michel Jarre d’Oxygène et rappelle « Pourquoi pourquoi », ancien tube de la chanteuse, également présent au tracklisting. Puis vient « Corine », reprise du groupe AS Dragon et réelle prise de risque du disque, puisqu’anti-disco au possible. Un autre track surprendra : le spatial « Léonart », sur lequel entre en scène la voix suave d’Antoine Debarge, comme un pastiche de Pino D’Angiò.

Après des EPs très disco et dansants, Corine affirme son goût pour la variété des années 80. Le tout reste très électronique, loin des ballades langoureuses au piano que pourrait suggérer ce penchant. Mais ce qui était si efficace en format court peine à tenir sur la longueur d’un album. La recette est en passe de s’essouffler : spoken word et bidouilleries synthétiques atteignant quelquefois leurs limites. Heureusement, les morceaux issus des précédents EPs sont là pour réchauffer le tout. Un résultat en demi-teinte pour la pop sucrée salée de Corine.

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