Grand retour et clap de fin : Petit Bain prépare la dernière de son festival How To Love
Toutes les bonnes choses ont une fin. Initié en 2013, le festival How To Love était devenu un rendez-vous incontournable de la fin de l’hiver pour la barge parisienne Petit Bain. Ce festival féministe pluridisciplinaire, associant bande-dessinée, littérature, arts visuels et surtout musique explore l’amour sous toutes ses formes et représentations. Après une édition 2021 annulée, le voilà de retour pour sa huitième et dernière édition du 9 au 13 mars.
On y trouve du beau monde côté arts visuels (dont Théo Grosjean, excellent auteur de « L’Homme le plus flippé du monde », adapté en série animée par Canal+), ou littérature (notamment Mathilde Carton, pour son livre « Riot Grrrl ») ; mais surtout une programmation musicale riche, passant de l’ex-Sonic Youth Thurston Moore au toujours passionnant Chassol, sans oublier la pop élégante d’Anika ou les Rennais de Totorro, dans un format BD-concert autour de « Et si l’amour c’était aimer » du génial Fabcaro. L’équipe de Petit Bain nous explique comment préparer au mieux ce retour et cet adieu.
Quelle a été l’idée de départ lors de la création de How To Love ? Cette vision a-t-elle évolué en huit éditions ?
Le festival est né d’une rencontre entre Petit Bain et les éditions Actes Sud en 2013. Nous avons eu l’idée d’un événement hybride mêlant musique et toutes les formes de fictions et écritures contemporaines. À l’époque, Actes Sud nous a proposé de mettre en avant une BD intitulée… How to Love. Depuis, nous avons multiplié les partenariats avec des auteurs, des maisons d’édition, des libraires et fait évoluer la programmation vers des propositions plus radicales.
Pour quelle raison arrêtez-vous le festival ?
Tout simplement parce qu’après 8 années, nous avons envie d’explorer d’autres horizons. Nous sommes un lieu vivant et cela nous semble important de ne pas nous reposer sur nos lauriers.
Comment avez-vous construit votre programmation, pour ce qui est à la fois un retour et un final ?
Nous l’avons construite collectivement, comme toute la programmation de Petit Bain. Sur la partie édition, nous avons de plus fait appel à des personnes ressources comme Lucile de la librairie Zeugma à Montreuil avec qui nous collaborons depuis plusieurs années. De façon schématique, les concerts se déroulent dans la salle, avec des propositions qui intègrent autant que possible une dimension visuelle, littéraire, scénographique, bref, à la croisée des disciplines. En parallèle, c’est dans notre cantine qu’on retrouve les présentations de livres, ateliers, animation, sans oublier le coin librairie du festival. Dans tout ça, nous avons tenté de rester éclectiques, ce qui est une valeur du lieu. On aura ainsi des propositions très rock, d’autres qui tirent vers la musique expérimentale ou improvisée mais aussi des clubs jusqu’à 6h, une autre dimension clé de Petit Bain.
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Quels sont les temps forts de cette édition ?
On est honoré·e·s d’accueillir pour cette 8e et dernière édition Thurston Moore dont le concert du 9 mars sera sans doute un des points d’orgue du festival. En même temps, chaque soirée aura sa particularité et son lot de surprises et ça n’est pas dans notre philosophie de mettre en avant telle ou telle propositions du festival. Bref, nous vous invitons à tout découvrir.
Quel serait votre meilleur souvenir lié à How To Love ?
Il est à venir pour cette dernière !
Toutes les informations sur le festival How To Love sont à retrouver sur le site de Petit Bain.