Get In Step, pourvoyeur de drum’n’bass au Trabendo depuis 2015
Allez, on le répète pour les deux du fond qui dorment : le 7 décembre prochain, Tsugi relance son Superclub en invitant Roni Size et Elisa Do Brasil au Trabendo. Mais la salle de la Villette a connu d’autres soirée d’n’b. Car si, vu de l’extérieur, la drum’n’bass ne fait plus les belles nuits d’une scène parisienne trop occupée par la techno, il existe encore et toujours d’irréductibles gaulois assoiffés de breaks et de rythmes syncopés. C’est le cas des garçons de Get In Step, qui organisent régulièrement des soirées drum’n’bass au Trabendo. Prochaine échéance, le vendredi 30 novembre, avec en invité le label anglais Get Hype et ses représentants The Prototypes, Smooth, Malux et Glitch City. Ils seront rejoints par Zorel b2b LAM-C du crew maison et Drazel. Une soirée à la programmation drum’n’bass bien entendu, mais dans son versant le plus dancefloor. « Les soirées Get It Step en général ont des programmations assez éclectiques, tout en tournant autour de la drum, avec de la neurofunk, des styles plus liquid, voire deep. Mais le 30, avec The Prototypes dont c’est déjà la troisième Get In Step, on sera vraiment là pour s’amuser », trépigne Thibaud, membre de l’équipe. On en a profité pour lui poser quelques questions sur cette scène drum’n’bass actuelle, parisienne, vivante, et finalement assez peu connue.
Comment est né Get In Step ?
Get In Step a été lancé par Aurélien (Zorel) et Nathan (LAM-C) en 2012, pour une soirée à La Dame de Canton, une péniche du 13ème arrondissement. Ils y ont organisé deux ou trois fêtes, sont ensuite partis au Glazart, puis au Petit Bain. C’est à ce moment-là que j’ai rejoint l’équipe, tout début 2014. Ça a grossit, on invitait de plus en plus d’artistes internationaux, parfois jusqu’à quatre par éditions, sur six soirées à l’année. Et en mai 2015, nous sommes arrivés au Trabendo.
Qu’est-ce qui vous a amené à vous spécialiser dans la drum’n’bass ?
De la drum, j’en écoutais à la maison, c’est à peu près tout. Mais Aurélien organisait déjà des free party dans les années 2000 dans sa région d’origine, à Clermont-Ferrand, pour reprendre ça plus tard de manière professionnelle.
On a l’impression de voir très peu de drum’n’bass en club à Paris. Quel est l’état de la scène aujourd’hui ?
La drum’n’bass a toujours réussi à rester underground et sous les radars des médias, ce qui, finalement, n’est peut-être pas si mal. Ça a beaucoup grossi sur les quatre dernières années, avec nous en régulier sur le Trabendo, Jungle Juice au Yoyo (l’équipe a par ailleurs monté Animalz, une soirée à 5000 personnes au Docks Pullman), Forever DNB avec Elisa Do Brasil au Rex… Il se passe beaucoup de choses en fait ! Chez Get In Step, on envisage de passer sur des capacités à 1000 personnes, tandis qu’on a lancé une nouvelle soirée house et bass music au Petit Bain, Composite, avec une troisième édition le 15 décembre. La drum’n’bass est clairement revenue. Je pense qu’elle a pu profiter de l’essor du dubstep du début des années 2010 : ça a fait découvrir la bass music à des gens de 15-16 ans qui se sont peut-être tournés vers la drum’n’bass ensuite. On arrive avec ces styles à remplir de grosses salles, avec des gros shows, des artistes internationaux… Mais paradoxalement, certains clubs et salles connus ne veulent pas recevoir de bass music ou de la drum’n’bass et continuent à ne promouvoir que de la techno ou de la house. C’est vraiment dommage, car cette scène existe bel et bien.
GET IN STEP x GET HYPE w/ The Prototypes – Smooth – Malux & More : retrouvez plus d’infos sur l’event Facebook de la soirée.