Encore une semaine bien fournie niveau sorties. Il a fallu faire une petite sélec’. On s’est arrêté sur 3 albums bien différents mais tous aussi enthousiasmants : Where I’m Meant to Be de Ezra Collective, Hiver à Paris de Dinos, et Downloading a New Operating System par Quasi Qui !
EZRA COLLECTIVE – Where I’m Meant to Be
Le supergroupe londonien revient pour son deuxième album, trois ans après le –très très- salué You Can’t Steel My Joy et un live explosif qui avait marqué les esprits à Glastonbury. Le quintet mené par Femi Koloeso (aussi batteur de Gorillaz) retrouve l’alchimie, mise en pause avec le covid, dans ce deuxème LP Where I’m Meant to Be sorti sur Partisan Records. Et quel bonheur ! On est vite entraînés dans un album qui transpire la chaleur, les mélodies carrées et les rythmiques chaloupées. « I’m playing jazz my way » dit Kojey Radical au début de « No Confusion »! On part du jazz pour voguer vers l’afrobeat, la salsa, mais aussi la soul ou le reggae. Une jolie trompette se balade çà et là… En invités, on a l’incroyable Sampa The Great, Emeli Sandé, Nao et Kojey Radical, donc. On croit même reconnaitre la voix de Jorja Smith (qui a déjà partagé des titres avec le collectif) chanter le début de « Welcome to jamrock » en intro du titre « Togetherness ». Bref, cet album c’est un concentré de fouge, entre confiance froide et énergie solaire.
DINOS – Hiver à Paris
Punchlinovitch a pas mal teasé cet album, alors on pouvait s’attendre à un nouveau coup de maître. Reste à savoir si vous êtes plutôt de l’école Imany–Taciturne, ou de celle de Stamina. Pour ceux qui découvriraient encore Dinos, c’est un parolier très solide à la voix charismatique et aux inspirations musicales toujours bien senties. À chaque album ou presque, il semble se renouveler, remet en question sa musique et ce qu’il est. On change pas la recette pour Hiver à Paris. Enfin si, du coup. On s’est compris. Comme souvent avec le pichichi, il faudra plusieurs écoutes pour prendre la mesure de cet album. Mais dès la première, on peut dire sans risque que ce projet est déjà remarquable : checkez « L’univers ne nous voit pas danser », « Ma baby » « Portes suicide », « ADN » ou encore « AMG Performance ». On vous laissera découvrir où sont les feats ‘cachés’ -ou ‘surprises’- dans l’album (en tout cas ils étaient cachés le jour de la sortie). On a reconnu SCH, Laylow, Hamza, Ninho, Akhenaton, Lous & The Yakuza, et on peut rajouter à ça un sample de Diams… Sur « Par Amour », évidemment.
QUASI QUI – Downloading a New Operating System
Dernière signature de microqlima, le duo Quasi Qui est formé par une soeur et son frère, Zadi et Yehan. Ils atterrissent pour nous livrer leur premier album, où ils réimaginent leur définition d’une bonne musique pop, et d’une nouvelle civilisation dont le fonctionnement irait à tous. Du positif sur le futur qui nous attend, on prend, non ? Ce disque est audacieux, plein de bonnes idées et d’influences allant de la synthwave aux musique populaires américaines, avec un faible pour l’expérimentation mais toujours ancrée dans une sensibilité pop. Zadi se dit influencée par Frank Ocean, Blood Orange, Sade, pendant que Yehan suit les préceptes des fous de production : Trevor Horn, William Orbit, Nellee Hooper et Björk. Et tout ça s’entend. C’est la fin du monde tel qu’on le connaît ? Embarquez avec Quasi Qui, ils n’attendent plus que vous, un pied déjà dans le futur proche.
Cadeau Bonus : SAULT et ses 5 albums
Encore plus fort que Jul ou King Gizzard & The Lizard Wizard. SAULT vient de sortir 5 albums d’un coup, pour un total de 56 chansons. Le collectif rnb / soul d’Angleterre a donc lâché 5 albums, téléchargeables via WeTransfer depuis le site web du groupe. Accueillez donc 11, Aiir, Earth, Today & Tomorrow et (Untitled) God ! On espère que vous les avez téléchargés car malheureusement, le transfert est déjà expiré (eh oui). Mais tout devrait se retrouver et/ou réapparaître rapidement.
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— SAULT (@SaultGlobal) November 1, 2022
