Exclu : techno brutale et hypnotique sur « Gospel Four » de Johannes Heil
Rien ne pouvait prévoir l’ascenscion fulgurante de Johannes Heil, jusqu’à devenir l’un des producteurs les plus prolifiques de sa génération. L’Allemand se fait remarquer dès l’âge de 14 ans par le DJ et producteur Heiko Laux, patron de Kanzleramt fondé en 1994. En 1996, ses premières productions sortent d’abord sur U-Turn, sous-label de Kanzleramt, et deux ans plus tard il créé son propre label, JH, avec notamment un bel EP de lancement, Die eigene Achse. Il ne s’arrête pas en si bon chemin et réalise son premier album la même année, Reality To Midi, sur Kanzleramt, s’inscrivant alors définitivement au devant d’une scène explosive. Les années suivantes, Johannes Heil explore plusieurs facettes de la techno et des musiques électroniques au sens large en sortant aussi bien des EPs sur ses labels JH et Metatron Records (créé en 2007) que sur Cocoon Recordings, Klang Elektronic ou encore Break New Soil. Depuis 2013, le producteur allemand collabore fréquemment avec Len Faki, aussi bien sur son label Figure qu’au sein de leur projet LFJH, donnant lieu à des morceaux massifs tels que « The Octopuss » ou encore « Dirty« . Et dernier venu en 2015, Exile est son troisième label, fondé avec Markus Suckut.
Cette année, après deux EPs sortis sur Exile (sobrement nommés Untitled et Untitled) Johannes Heil revient de plus belle avec Gospel, son onzième album, dont la sortie est prévu ce 3 octobre sur Odd Even Records cette fois-ci. En exclusivité aujourd’hui sur Tsugi, « Gospel Four » est un missile techno industriel et puissant. Comme un petit encas avant le plat de résistance, la première moitié du morceau évolue sur un rythme rapide et percutant par une ligne de basse qui tabasse. Le drop arrive et les nappes synthétiques et hypnotiques se chargent d’élever l’auditeur en l’air avant de lui donner une belle claque lors de la reprise.