Exclu : Matou, ou l’Inde hallucinée
Avec un nom comme ça, on s’attendait en découvrant Matou à de l’électro-pop mimi et à des clips sucrés avec des chatons. Loupé : Matou, c’est surtout des sons indiens revisités pour des morceaux psychédéliques au possible, longs sans trop l’être et remarquablement bien construits. Son premier EP, Brahman, sort demain – rien qu’avec la pochette, le ton est donné : le producteur complète sa panoplie barbe-lunettes (certains crieront au hipster si le mot avait encore du sens) avec un turban digne des plus chics Sikhs londoniens.
« Moksha », morceau extrait de l’EP, s’habille aujourd’hui et en exclusivité ici d’un clip. L’idée ? Coller des dizaines de bouts de films de Bollywood et images plus documentaires dans un montage kitsch – quitte à rajouter des morceaux de ciel à l’arrache – mais pas dénué de charme. Une Inde fantasmée certes, mais fantasmagorique, de quoi s’allier parfaitement au côté psychédélique du titre.
A noter que Matou fêtera la sortie de Brahman ce soir, au Nuba, en compagnie de DJ Weedim (croisé en première partie de Beyoncé, 2 Chainz ou Snoop Dogg, rien que ça), du rappeur Espiiem (Matou est son DJ) et de Haje en DJ set. L’entrée est gratuite.