EXCLU : le nouveau single de L’Âge D’Or, un parfait équilibre entre l’art visuel et sonore
Opia (n.) : sentiment d’intensité ambigüe lors d’un contact visuel. C’est aussi le nouveau morceau de L’Âge D’Or, tandem français entre un vidéaste et un producteur électronique. Et il porte bien son nom… Une création en équilibre entre audio et visuel : les deux se répondent dans « Opia », et forment une entité qui mêle à la perfection la projection du film aux sonorités électroniques.
Dans la vidéo réalisée par Nicolas Michel, le vidéaste du duo, deux silhouettes se dessinent petit à petit. Ce sont des personnages – ou plutôt des sculptures en 3D – qui se tiennent face à face et se fixent dans les yeux. Ils sont immobiles, pourtant on a l’impression qu’ils bougent. Sûrement à cause des lumières qui changent et les contournent comme des aurores boréales, ou de ce rouge et ce bleu se fondant peu à peu dans des tons roses et violets. Et malgré l’inaction de ses protagonistes, on est tenus en haleine jusqu’au bout des sept minutes d' »Opia », comme si on espérait qu’ils se meuvent et s’embrassent enfin.
Dans le même temps, la musique (composée par Valentin Fayaud) glisse d’ondes sonores inquiétantes – provenant d’on ne sait où – vers une délicate symphonie électronique. Plus qu’une annonce de sortie (le morceau est extrait d’Orage Magnétique, l’EP de L’Âge d’Or attendu pour le 18 octobre), « Opia » est une expérience musicale complète, qui, tout en minimalisme et pureté, réussit pourtant à en mettre plein la vue.