Exclu : Frank Haag nous offre « Les Ruines de la soirée »
« Les Ruines de la soirée », en français dans le texte. Frank Haag, avec son physique à sortir tout droit de la série Vikings, vient pourtant d’Amsterdam. Comme quoi, le difficile ménage des lendemains de soirée est le même dans le monde entier : « J’ai fait ce morceau à l’époque où je partageais mon studio avec l’atelier d’un ami. Ce jour-là, on était également en train de nettoyer l’endroit, parce qu’il y avait un bordel énorme dû à la nuit et le matin précédent… Un vrai bazar d’after. On avait l’impression que des chiens errants avaient fait une rave. D’où le titre poétique en français : pour quelque chose d’aussi crade, il fallait évidemment un titre français et poétique ! », nous répond-il quand on s’amuse du nom du morceau.
C’est qu’en plus d’être bon, il a de l’humour Frank Haag ! Et un sacré background, puisqu’il a suivi des cours de « Sonology » (la branche électronique de la musicologie) au Royal Conservatory de La Hague : « Ca m’a aidé à m’ouvrir l’esprit et à apprendre beaucoup sur la musique. C’est comme raconter une histoire : si tu ne connais que très peu de mots, ton histoire va être nulle. Et pour la suite, tu auras encore moins de matière. C’est donc bien d’étendre ton vocabulaire, pour rendre ton histoire unique et spéciale. Un background académique peut donc aider, mais je pense qu’un ou une artiste finira toujours par apprendre, que ce soit à l’école ou sur le tas ».
Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos studios détruits par un after un peu trop animé. « Les Ruines de la soirée », titre house efficace qui va accompagner pas mal de week-end, gagne une bonne partie de charme à l’arrivée de ce son bizarroïde, sorte de guitare électrique filtrée… Ou pas : il s’agit d’un Moog salement saturé, bidouillé ensuite avec un LFO pour donner un petit côté old-school. Et ça fonctionne très bien.
« Les Ruines de la soirée » est extrait d’un EP à paraître 24 mars sur Serialism. On y trouvera deux autres morceaux (« When You Leave » et « Honore Syndicate »), un remix par Mole ainsi qu’un titre bonus donné avec la version digitale (« Vasim Takahashi »).