La claque venue du froid, comme une boule de neige reçue en plein visage… Rien de tel pour faire circuler le sang. Depuis onze ans déjà, Ross Stones alias Throwing Snow distille une techno qui se réinvente sans cesse et pioche ses influences un peu partout, de la house au post-rock en passant par le dubstep et la drum’n’bass. Deux albums, une quinzaine d’EPs et une flopée de singles plus tard, le Londonien revient aujourd’hui avec Loma, un nouvel album de huit titres sorti chez Houndstooth, son label de prédilection.
Throwing Snow avait annoncé les prémices de cet album dans ses quatre maxis sortis cette année. Dès Trébucher en janvier, il opérait un virage serré pour orienter ses productions vers les dancefloors. Suivent alors Simmer au printemps et Myriad en mai, avec le même constat : le but est clair, nous faire danser. Dans l’album, on rameute tous les succès des derniers EPs : les basses métalliques qui vrombissent et les percus agressives de « Simmer », la bombe DnB à retardement « Vulfpine » et la tech-house mélodique de « Myriad » -qui nous fait toujours penser à « Pump Up The Jam » de Technotronic, allez savoir pourquoi. S’il explore les styles sans transition, avec une construction en apparence foutraque, Throwing Snow met dans chaque composition la même énergie dévastatrice, véritable fil rouge de l’album. Alors on trouve une cohérence presque évidente entre l’ultra-sombre « Tantrum », les boucles grandiloquentes de « V », les mélodies et les kicks forcément accidentés de « Trébucher » et la basse d’outre-tombe sur « Subtitles », un titre influencé par le garage.
Le disque s’accompagne d’un remix de onze minutes de « Simmer » par Octa Octa, originaire de Brooklyn. Avec Loma, Throwing Snow dévoile un album efficace et cinglant, aussi dancefloor que psyché, instinctif mais abouti.
Plus d’infos sur la page Facebook de Throwing Snow. A lire également >> Le Tsugi Podcast 509 x Astropolis : Throwing Snow
