En écoute : « Ordinary Drugs », le deuxième album de Folamour
Il ne faut que très peu de temps pour comprendre l’esprit de ce nouvel album de Folamour. Nappé de synthétiseurs et bien garni en bruits de nature, « Intro » ouvre Ordinary Drugs avec un titre d’ambient complexe, détendant, et tout simplement agréable d’écoute. Des caractéristiques omniprésentes dans ce disque, sorti vendredi via FHUO records. Un deuxième album seulement pour le musicien lyonnais, désormais confortablement installé dans le paysage électronique et néo-résident du Rex Club. Fort de ce statut, le producteur en profite pour nous dévoiler ici l’entièreté de sa palette, au-delà de la house music.
Après un premier titre d’ambient donc, Folamour fait intervenir le chanteur Wayne Snow pour son second morceau, « Underwater Memories ». Une expérience qu’il réitère d’ailleurs quelques titres plus loin, avec Elbi pour « After Winter Must Come Spring » puis sur « I Only Remember You When I Sleep » avec Mark Borgazzi. Des collaborations qui permettent de donner au long-format une dimension moins électronique, le ramenant par moments à la disco ou au jazz du siècle dernier. De manière générale, on retrouve d’ailleurs des titres peut-être moins dansants qu’à l’accoutumée, avec quelques exceptions notables comme « These Are Just Places To Me Now ». Un manque d’ardeur occasionnel, que l’artiste compense avec des compositions hyper mélodiques et détaillées.
Les influences et la signature artistique apparues dans Umami – premier album de Bruno Boumendil (le nom de Folamour à la ville) – resurgissent largement dans Ordinary Drugs. Mais dans son ensemble, il s’agit d’un disque plus expérimental et plus posé que son prédécesseur. Que l’on écoutera probablement plus volontiers chez soi qu’en club.
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