En écoute : l’excellent premier album de Parcels
Il en aura fallu peu à Parcels pour arriver au Panthéon des « meilleurs nouveaux groupes ». A peine le lycée terminé en 2015, ces cinq jeunes délaissent les plages de Byron Bay – à l’extrémité Est de l’Australie – et décident de s’envoler pour Berlin. Malgré les galères d’argent et l’acclimatation difficile, ils passent leurs journées à faire de la musique. Le groupe explique : « Ce qui s’est produit après a été le début de tout pour nous, on n’imagine pas ce que seraient nos vies si on n’était jamais montés dans cet avion ». Très vite, Parcels est repéré par le label indé français Kitsuné qui produit son EP Hideout, dans les bacs début 2017. Puis, tout s’enchaîne avec une facilité et une classe hors-pair. Le quintet s’accompagne de Daft Punk pour délivrer le tube de l’été « Overnight » avant de se glisser dans tous les festivals – Glastonbury, par exemple – ou encore en première partie de Phoenix à l’AccorHotels Arena. Tout ça, sans album, alors que leurs titres se comptent sur les doigts de deux mains.
Un an après cette frénésie, voilà enfin venu le moment attendu et redouté du premier album. Entendus encore et encore au fil des festivals, les fameux morceaux pleins de potentiel sont fin prêts à se laisser découvrir dans leur version studio, loin de l’effet du live pouvant souvent se montrer trompeur. Ici, le côté fun, estival et dansant – tout en humilité – dont on pouvait être témoin à Rock en Seine il y a quelques semaines est toujours aussi présent. Pourtant, les artistes à tenter le même mélange de pop, disco et funk vintage sont de plus en plus nombreux. Mais le groupe a su trouver son créneau – et son look – pour en faire sa marque de fabrique, son aura, irremplaçable et indispensable.
Malgré cela, les cinq Australiens parviennent à se renouveler dans l’ensemble des douze titres, de l’onirique « Closetowhy » au tropical et languissant « Yourfault » en passant par le choral « Bemyself » ou les huit minutes surprenantes d' »Everyroad », mélange des influences passant d’une ballade légère à un final électro énervé en l’espace de quelques secondes. Et le groupe a même pensé à des crédits de fin, rappés par Dean Dawson. Les géniaux singles « Tieduprightnow » et « Lightenup » nous l’avaient déjà montré, cet album aux titres démunis d’espaces nous le prouve : Parcels ne compte pas arrêter de nous faire danser.
En écoute :
Au mois de novembre, Parcels se lancera dans une tournée à travers toute la France. Si l’Olympia est déjà complet, il reste des places pour Rouen, Lille, Nantes, Bordeaux et Toulouse. Plus d’informations sur le site officiel du groupe.