En direct du Pocket Workshop InFiné à la Cartonnerie (Paris)
Un Pocket Worshop, késako ? Tous les étés depuis 2009, l’excellent label Infiné organise un Workshop dans les carrières du Normandoux. Entre ateliers et concerts, l’idée est aussi de créer des mash-ups entre les artistes du label, parfois très étonnants: on se souvient de la collaboration entre le Mexicain Cubenx, à l’électro onirique, et Fraction, tout de suite plus bourrin. Cette année, Cubenx, Cesar Urbina de son petit nom, s’est encore attaqué à l’exercice de la collab, et s’est frotté aux harmonies légères et planantes du trio Odei, aperçus au festival Baleapop cet été. Pour l’occasion, Cesar s’attèle à la guitare pendant que les trois français gardent leur formation originale: batterie, machines et vibraphone. Et comme Infiné pense à tout, ils ont ramené un peu de l’atmosphère des carrières Normandoux (plutôt jolies, la preuve) à Paris, à la Cartonnerie, pour un Pocket Workshop.
Maintenant qu’on a compris en quoi consistait cette journée, c’était comment ? Autant le dire tout de suite : à la cool ! Dès 11h, les participants épongent leur soirée de la veille (on est dimanche) avec un petit brunch et des jus de fruits. On mange avec des couverts en bois. Alors, oui, ça colle et ça laisse un goût de carton, mais c’est bio-dégradable-éco-friendly-recyclable. Pendant que les adultes discutent fourchettes, une ribambelle de gamins cavale dans la Cartonnerie. De nombreux ateliers pour les enfants ont été organisés dans l’occasion, permettant aux parents de déguster leur jus de pomme en toute sérénité. Il y a des bulles de savon un peu partout, ça discute. On se croirait dans une grande fête de famille. C’est donc tout naturellement que les familles s’installent en tailleur, biberon à la main et poussettes pliées, devant Odei et Cubenx qui se préparent à jouer, alors que Rone se faufile pour leur faire la bise.
A la différence de la collaboration Cubenx-Fraction, le cru 2013 ne proposait pas une rencontre hyper explosive : les quatre garçons ont tous un univers assez posé, aérien et expérimental. Alors forcément, pas d’accroc, mais pas d’énorme surprise non plus. Il n’empêche, on ressort avec l’impression que la bonne heure de concert est passée en 5 minutes. Maxime Hoarau multiplie les moments de bravoure au vibraphone, de quoi réconcilier avec l’instrument : non, ça peut être autre chose qu’un accompagnement vaguement tropical. Ici, il est au centre des compositions, quitte à mettre la guitare de Cubenx au second (voire au troisième) plan. Pas grave, non seulement le concert est réussi mais le représentant mexicain d’Infiné sait surprendre autrement. Une nouvelle collaboration l’année prochaine, peut-être ?
Meilleur moment: Le regard émerveillé des enfants devant la dextérité de Maxime Hoarau.
Pire moment: Les bulles de savon qui tombent sur notre stock de cookies.