En direct du Berghain au Yoyo
On a mis du temps pour s’en remettre et c’est pourquoi, cinq jours après, on accouche enfin de nos impressions sur cette soirée. Dans le cadre du Festival Do Disturb au Palais de Tokyo, le Yoyo proposait deux nuits « cartes blanches ». On a été à celle du Berghain le samedi soir histoire de voir ce que ça allait donner. Le Berghain c’est avant tout Berlin alors comment faire pour l’exporter à Paris sans dénaturer l’âme de ce très cher club ? L’équipe du Yoyo a presque trouvé l’équation qui résoud ce problème.
Outre un sound system dont on a peu de choses à redire, la programmation de quatre chevaliers d’Ostgust Ton a fortement contribué à nous faire sentir presque comme au Berghain. Answer Code Request, Kobosil, Fiedel et Tobias. se partageaient la scène pour notre plus grand plaisir. Une très bonne énergie se dégageait de la foule qui a tenu bon jusqu’à la fin et en redemandait encore. On a aimé se mêler à un public de passionnés comme on aimerait en croiser plus souvent. Beaucoup de monde certes mais on arrivait encore à circuler et l’attente vestiaire/bar/wc/fumoir a été bien pire ailleurs (dernièrement la soirée Arab Muzic à l’Institut du Monde Arabe par exemple). Même s’il manquait l’architecture emblématique du Berghain pour s’y croire totalement, la techno berlinoise était bel et bien à l’honneur ce soir-là. Le passage de flambeau entre nos représentants du Berghain a été fait dans les règles de l’art, si bien qu’en quittant le Yoyo on était à deux doigts de prendre la route pour continuer en after à Kreuzberg.
meilleur moment : vers 4h00, la tension était à son comble et le live de Tobias. donnait un gros coup de fouet à ceux qui commencaient déjà à fatiguer. Si on fermait les yeux, on était au Berghain.
pire moment : quand on arrive et qu’on constate l’absence de Sven Marquardt. C’est toujours un grand plaisir de l’affronter dans un duel de regard avant d’entrer au Berghain. La petite montée d’adrénaline juste avant y’a rien de mieux.