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26 août 2013

En direct de Rock en Seine (Saint Cloud, du 23 au 25 août)

par rédaction Tsugi

Depuis onze ans, le rituel est immuable, la rentrée musicale parisienne est rythmé par un exode vers le décor champêtre du Domaine de St Cloud. Festival de confirmations plus que de révélations, Rock En Seine aime bien les grosses locomotives qui généralement le lui rendent bien. Ce fut encore le cas cette année où Phoenix (jusqu’où iront ils ?) , Franz Ferdinand et Vitalic ont marqué les esprits. Les fans de System Of A Down et Nine Inch Nails sont également tombés à genoux. On a trouvé les premiers risibles et les seconds efficaces (c’est le moins qu’on puisse leur demander) mais sans le supplément d’âme qui affiche la différence.

Vendredi le très attendu Kendrick Lamar a assuré le show mais sans la vista ébouriffante qu’il avait déployé au printemps dernier au Bataclan. L’ usure des festivals sans doute. Paul Kaka-brenner et son “pataclop-pataclop” millimétré nous a conduit jusqu’au bout de l’ennui. Et dire que pour certains, c’est ça la techno. Misère. Même Franz Ferdinand (énorme perf’ des Ecossais) a plus de groove que le Berlinois, c’est dire. Si l’on reste dans le groove, Nick Offer, le chanteur de !!!, a toujours ses jambes de 20 ans, même si on a l’impression qu’il est plus accompagné par un “backing band” que par un vrai groupe. Beaucoup ont attribué les lauriers de cette première journée à Tame Impala et leur néo-shoegaze psyché.

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Fauve

 

Le lendemain, en tout début d’après-midi nos chouchous de FI/SHE/S ont confirmé leur montée en puissance. Un peu comme J.C. Satan dans un registre rock fort jusqu’au boutiste diablement maîtrisé. On attendait beaucoup de Jackson. Ni racoleur, ni fédérateur, son live ambitieux s’apparente à une virée secouante sur un grand huit. On en ressort évidemment désorienté. Vitalic, sur la scène voisine, apparaît plus classique mais son show ultra-efficace, qui ne donne jamais dans le vulgaire, était parfait pour le “peak hour”. Au moins autant détesté qu’adulé, Fauve nous a encore coupé le souffle, ce qui n’est pas le cas du chanteur dont la capacité pulmonaire à la scansion devrait montrer l’exemple à nombre de nos piteux rappeurs. Une belle journée donc. Dimanche le temps devenu frisquet et maussade n’a pas calmé notre enthousiasme pour Parquet Courts, déjà révélation rock 2013. Le grand shaker Major Lazer, booty-zouk-sub-bass, nous a transporté direct au cœur d’un torride danceflloor. Une petite journée quand même malgré la pop transgenre (electro, new wave, punk) des Is Tropical ou la bonne volonté d’un Tricky, en passe de retrouver du galon. Quand viens l’heure de la conclusion, on se dit qu’on a vécu une édition en forme de best of 2013, mais sans grandes perspectives sur 2014.

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