En direct de Møme à La Cigale
Crédits Photo : Adrien Combes
Comment se réchauffer un soir d’hiver en janvier ? Réponse : allez voir le nouveau live show de Møme et vous serez plus que servi. Nous étions samedi soir à La Cigale venus voir jouer l’une des nouvelles sensations électro française suite à la sortie de son premier album Panorama en novembre dernier. Et il a fait chaud, très chaud ! A croire que nous étions presque en plein cagnard sur les côtes australiennes, terre d’inspiration de l’artiste en question.
Il est environ 20h30 lorsque nous arrivons sur place. Le live du jeune InClose, lui aussi signé chez Dealer de Musique Recordings, touche à sa fin. L’entracte dure plus d’un quart d’heure et le lieu se montre de plus en plus à rempli. L’évènement est d’ailleurs sold out depuis plus d’un mois et près de 1000 personnes sont attendues.
Møme, ce « gamin » multi-instrumentiste au groove naïvement bon
C’est à 21 heures précises que la salle disposée de manière théâtrale éteint ses lumières. Le millier d’individus est bien présent – dans la fosse, derrière elle, de part et d’autres de celle-ci ainsi qu’en arc-de-cercle sur les gradins – et c’est sous une acclamation générale que Jérémy Souillart aka Møme entre en scène. Pour bien entamer la partie, le jeune niçois nous envoie les vibrations épiques de « Delta« , le premier morceau de son album. L’introduction est marquée par des notes de synthétiseur suivies d’un lead à la Flume et d’un beat puissant qu’il joue vigoureusement à la batterie électronique. « Hyper heureux d’être là » : le producteur français ne manque pas de remercier le public juste après ce premier titre. Passant en revue les titres de son album – de sa chillwave à l’image du titre « Hold On » à la nu-disco façon Darius comme l’illustre « Super Hot Days » en passant par les morceaux dance tel « Altitude » aux voix filtrées dignes d’un Mura Masa -, Jérémy alterne avec réussite entre clavier, gratte électrique, batterie et son fameux « pad guitare ». A l’aise sur scène car naïf tel un môme, le multi-instrumentiste n’hésite pas à monter sur sa table de mix pour partager ses lumineux solos de guitare en conclusion de ses morceaux ou à danser avec ardeur sur le rythme de ses productions. Son énergie sur scène aura fortement joué sur l’ambiance de cette soirée.
Crédits Photo : Adrien Combes
Deux invités venus mettre le feu
Dès ses premières chansons, Møme annonçait quelques surprises pour la soirée afin d’inaugurer son « Panorama Show » de la meilleure des manières possibles. Quelques morceaux plus tard, sa chanteuse fétiche australienne Merryn Jeann le rejoignait pour le titre « Why Is It« . Tout comme son compère, la jeune femme aura été très active sur scène et sera parvenue à illuminer le public avec sa voix chaleureuse, notamment sur le tube « Aloha » à la moitié du live où le public chantera le refrain en coeur. Le deuxième convive se nomme Flo The Kid et apparait notamment sur « Rêve« , issu du précédent EP Aloha de Møme. C’est lui qui, lors de son apparition, mènera la danse pour faire lever haut et fort les mains du public. Pendant le dernier morceau « Something New », les deux guests s’installeront aux côtés de Møme en dansant sur le titre solaire. Autre surprise : un inédit lâché en fin de concert !
Une scénographie colorée
Si les gens présents ce soir-là ont apprécié le show, c’est aussi en partie grâce aux ingés son et lumière (qu’en garçon bien élevé, Møme n’a pas omis de remercier) qui ont effectué du beau boulot. Tantôt rouges, oranges ou bleues ou vertes… L’éclairage rendait le live encore plus épique. Six grands panneaux servaient également d’écrans où étaient projetées des images de clips nous transportant dans des pays exotiques (la vidéo du titre électro-pop « Alive » est l’exemple parfait) ou des images plus conceptuelles.
Meilleur moment : Le type qui danse avec passion sur chaque morceau, c’était beau à voir !
Pire moment : Un autre mec bouillant comme la braise qui se met torse nu sur scène (vers la fin) mais ne veut ensuite plus partir. Gênant, mais marrant…