Un dimanche de mai ensoleillĂ© nous remontons paisiblement le canal de l’Ourcq, espĂ©rant faire une courte halte au parc de la Villette. Horreur, la pelouse est envahie par toutes sortes de dilettantes aux nappes de pique-nique trop propres. On nous a soufflĂ© qu’un peu plus loin, au-delĂ  des terres stĂ©riles de la pĂ©riphĂ©rie de Paris subsiste une petite oasis de la teuf qu’il faut Ă  tout prix rejoindre : Au Garden Paris. C’est parti, on y va. 

En vĂ©ritĂ©, on connaissait dĂ©jĂ  l’endroit Ă  l’entrĂ©e de Bobigny (anciennement Alter Paname) pour y avoir laissĂ© quelques plumes lors d’une Otto Dix l’annĂ©e derniĂšre
 ArrivĂ©s sur le lieu, nous remarquons d’emblĂ©e quelques changements au niveau de la dĂ©co (le Dj booth principal a dĂ©sormais l’apparence d’une grosse ruche) et du systĂšme son qui a gagnĂ© en puissance. L’ambiance est toujours aussi dĂ©tendue. Mieux, il n’y a pas de voisins pour venir se plaindre du volume sonore.

Et pour les amateurs d’espaces chill que nous sommes, il y a des quoi faire : canapĂ©s, assises en rĂ©cup, parasols, filet de badminton, masseurs, bac Ă  sable gĂ©ant adossĂ© Ă  un coin bouliste (!!)… idĂ©al pour se relaxer ou danser, c’est selon.

Un verre de rosĂ© (3€, avec des glaçons) Ă  la main, nous nous agglutinous comme des abeilles devant le set de Kermit Dee et Tom Joyce qui achĂšve de nous convaincre. Oui, nous avons bien fait de venir jusqu’ici. Alors qu’Exal envoie de la grosse techno pour le goĂ»ter, nous migrons vers la scĂ©nette house-disco. LĂ , plusieurs irrĂ©ductibles dansent pieds-nus sur la fausse pelouse en tenant des fleurs en plastique roses. Des autochtones nous mettent des paillettes sur les joues, on se laisse prendre au jeu. Sur l’autre scĂšne, Anetha est brillement brutale. Le jour tombe peu Ă  peu et s’enchainent CTRLS et Cassegrain, alors que le lieu n’en finit plus de se remplir sous des lumiĂšres psychotropes. La bonne surprise de cet open air : une programmation au poil. AprĂšs Dekmantel Soundsystem, Stump Valley, La Mamie’s, suivront dimanche prochain Cracki, Route 8 et Asquith de Lobster Theremin ; sans oublier pour les Ă©ditions suivantes: Acid Arab, Renart, Antinote, Matias Aguayo, et beaucoup d’autres ! On sait maintenant comment occuper nos dimanches cet Ă©tĂ©. Et non, nous n’irons pas Ă  la messe.