En direct de… la soirée PMR à la Machine
Hier soir la Machine mettait à l’honneur l’un des labels les plus excitants de ces trois dernières années, PMR Records. Hélas le public ne semblait pas vraiment au courant puisque la salle centrale du club du métro Blanche restera très clairsemée tout au long de la nuit. Bizarre, parce que même si le label londonien n’était pas venu avec ses plus grosses stars (Disclosure et Jessie Ware, tout de même), l’affiche avait déjà de la gueule et se permettait même une guest de choix en la personne de Lone.
C’est d’ailleurs très étrangement par celui-ci que s’ouvraient les hostilités : il fallait donc débarquer dès 23h15 pour assister au DJ-set du petit génie de Nottingham, lequel commence devant deux personnes à peine et est bien conscient qu’il ne joue pas là pour le peak hour. Son set house s’enchaine sans bavures et en totale cohérence, piochant accessoirement dans son propre répertoire (le tube gigantesque « Crystal Caverns 1991 »). Il offre même une petite aparté vocale plus orientée R&B eighties pour servir de transition avec le second artiste de la soirée, Javeon, certainement le moins connu du lot et pourtant le premier artiste signé sur PMR après Julio Bashmore et accessoirement le second artiste R&B du label avec Jessie Ware.
Javeon est aussi le seul à produire un live ce coir, même si live signifie ici qu’il chante accompagné de son DJ. Les hostilités s’ouvrent sur l’excellent « Love Without a Heart » puis Javeon glisse intelligemment, au fur et à mesure de son court set (30 minutes), du R&B futuriste et lourd en basse à un R&B soutenu par des instrumentations house plus old school. On se dit que le bonhomme aurait pu servir de parfait vocaliste à feu Azari & III. Le tout s’achève sur l’excellent « Intoxicated », son dernier single, produit par Julio Bashmore.
C’est Cyril Hahn qui prend ensuite les platines et comme prévu il va se montrer plus aérien que Javeon et plus porté tracks vocaux que Lone, lui qui s’est d’abord fait connaître pour un splendide remix des Destiny’s Child. Le public s’amasse enfin un petit peu, même si on est loin de l’émeute, et une certaine sensualité s’empare de la piste de danse. On se laisse doucement envelopper.
La soirée s’achève avec T. Williams, qui emballe un peu le rythme, lui qui a ses racines dans la jungle et la drum & bass, en plus de la house et du garage. On ne tiendra pas jusqu’à la fin. Après tout c’est jeudi, merde. Et on a déjà vécu pas mal de belles choses.
Meilleur moment : l’ouverture ultra-lover de Javeon…
Pire moment : … qui a aussi connu de petits problèmes techniques.