Mercredi la très intrigante anglaise FKA Twigs jouait son tout premier concert parisien et c’était aussi l’un des tous premiers concerts du Carreau du Temple, l’ancien marché du 3e arrondissement transformé en magnifique bâtiment paré pour les salons branchés de la mode et du design.

Le lieu a beau être magnifique, l’étrangeté du contexte nous frappe quand on arrive pour la fin de la première partie. Le DJ français Sims a beau donner ce qu’il peut (et il s’en sort plutôt bien) on ne peut qu’être circonspect face à sa présence sur la petite scène de ce qui n’est finalement qu’une salle de conférence de 240 places.

La magie de la jeune FKA Twigs nous fera heureusement totalement oublier le contexte. Très proche d’Aaliyah dans la voix ou même le look (option revival nineties soutif sous veste bariolée) l’Anglaise est projetée dans un univers totalement différent par les productions qui l’accompagnent, lorgnant le trip-hop et mettant l’accent sur une richesse percussive impressionnante.

On est surpris par la teneur très live de sa musique pourtant très électronique : les trois musiciens qui l’accompagnent (une guitare, deux à trois drum kits électroniques etc.) font du grand boulot. Mais leur leader est le point de focus inaltérable, fascinante de A à Z, vocalement et physiquement aussi par ses danses qui semblent invoquer les esprits. Les morceaux sont tous exquis et on quitte la salle avec le sentiment que son album, attendu normalement pour cet été, sera la perle de l’année.

Meilleur moment : Tout ! Une claque, on vous dit.

Pire moment : 40min seulement, c’est court, mais attendu.