Beaucoup de monde samedi soir devant l’entrĂ©e du Djoon, une file d’attente mĂȘlant principalement quadras et trentenaires. Il faut dire que le club du XIIIĂš arrondissement de paris, Ă  deux pas de la BNF, accueille la nouvelle Motown Party et rend hommage Ă  Larry Levan, pionnier des soirĂ©es house/garage, clubber Ă©ternel et rĂ©sident du mythique Paradise garage de New-York.

Ce qui explique la moyenne d’Ăąge : on a surtout affaire Ă  des nostalgiques curieux et impatients de se replonger dans leur passĂ©, et qui ont ressorti leurs plus belles robes et chemises pour l’occasion… Quelques shots d’un cocktail spĂ©cial rĂ©alisĂ© Ă  partir de bonbons DragibusÂź nous mettent dans l’ambiance : couleurs, disco et boule Ă  facette. Le dancefloor est aĂ©rĂ© au dĂ©but de la prestation de DJ Reverend P, crĂ©ateur des Motown Party parisiennes, puis se bonde peu Ă  peu au rythme de quelques Stevie Wonder ou Diana Ross.

Et puis comme un symbole, Danny Krivit prend le relai : il est un des rares DJs Ă  avoir partagĂ© les platines de Larry Levan, et nous en offrera un long aperçu tout au long de la nuit, alternant The Temptations, Mary Jane Girls ou The Sisters Love dans un joli melting pot de soul, funk et disco. C’est l’instant oĂč l’on oublie les Ăąges et les Ă©poques sous la boule Ă  facette. C’est l’instant oĂč l’on se croit Ă  New-York… Et oĂč l’on tombe pourtant sur la Seine, calme, au petit matin. 

Meilleur moment : vivre un moment, que nous les moins de 30 ans, n’ont pas pu connaĂźtre. 

Pire moment : Bah finalement les shots au DragibusŸ, pas la meilleure idée du siÚcle.