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22 juillet 2014

En direct de Hello Birds Festival à Etretat

par rédaction Tsugi

Au milieu du raz-de-marée festivals qui a déferlé en France ces dernières années, Hello Birds ne se positionne pas en concurrent, mais en alternative. Un concept simple, convivial et convainquant. Les mini-festivals ont cet avantage notoire de pouvoir se glisser sans encombres dans des spots sous-estimés et originaux. Le pari n’est plus si risqué, aujourd’hui, d’aller planter ses tentes, amplis et tireuses de bières locales, à l’écart de la  poussière des villes ou des grands festivals d’été.

Ce weekend, l’ambiance était Sea Pop, quatre potes dans le vent et le crâne bourré de galets, ont prouvé une fois de plus que gratuité n’est pas synonyme de médiocrité. Line-up soigné, cohérent et 100% gaulois, dépaysement à la clé, pétanque et produits du coin en prime (bulots, crevettes, huîtres, j’en passe et des plus fraîches), Hello Birds #2 sort du lot, pétillant et coloré.

Sur le Perrey, la Riviera locale, la pluie et les grêlons n’ont pas empêché les rythmiques langoureuses et les voix cotonneuses des quatre gars de Natas Loves You d’échauder ceux qui doutaient encore de la véracité de la pop française. Les Rennais de The Popopopops ont tranché l’air de leurs riffs bien calibrés, s’offrant une apnée iodée sur fond de rock alternatif synthétisé, soigneusement laquée de sonorités aériennes. Puis, les quatre Havrais d’Aloha Orchestra, jouant à domicile, ont distillé avec finesse la douce mélancolie des grands espaces, flirtant avec une pop anglaise aux jolis relents d’un New Order savamment décortiqué.

Samedi et dimanche après midi, le Parc des Roches, qui domine la ville avec vue plongeante, a accueilli une brochette bien pimentée de DJs aux profils et aux styles variés. Entre deux balades au soleil couchant, sur les hauteurs léchées par les vents du nord, les DJs de Mawimbi, jeune crew parisien, ont fait résonner leurs hymnes à l’afro-beat, teintant l’air de leurs ponts entre musiques électroniques et effervescences musicales du continent noir. Du diamant de ses platines, le Tournedisque, autre collectif parisien, prolifique et passionné, a flanqué quelques gifles sonores aux masos comme aux mélos. Enfin, Prieur de la Marne, en vétéran avisé, a teinté l’air de ses rythmes toujours aussi funky et sensuels.

Samedi soir, le casino feutré d’Etretat a accueilli Equateur et son électro pop obscure et abyssale ; Anoraak, qui embarqua les festivaliers pour un petit voyage en French Touch et enfin Waar avec une belle session de « house-estivale », preuve finale d’une programmation exigeante et bien racée. Ce weekend, le trésor d’Arsène est resté enfoui, mais les notes ont couru le long des falaises blanches et affutées ; il n’y avait plus qu’à sauter… (Victor Branquart)

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