En direct de Disclosure à l’Olympia
On ne peut pas dire que l’effet de surprise joue, étant donné que cet Olympia, complet depuis des lustres, était juste le quatrième concert de Disclosure à Paris en un peu plus d’un an. Et pourtant, on y va chaque fois avec un enthousiasme de plus en plus grandissant. Évidemment, on pourra toujours regretter l’absence de featuring vocaux, mais c’est un détail tant la machine à danser Disclosure déploie un savoir-faire qui ferait presque passer les frangins d’à peine vingt ans pour des vieux sangliers de la house. Sauf que leur live est une réinvention permanente. Plutôt que de s’assoupir en sortant dans l’ordre tous les morceaux de Settle, les Lawrence brothers vont aussi piocher du côté de leurs premiers émois comme cette fantastique version de “Boiling”, là où tout a commencé.
Une heure et quart d’un show intense, où la house sort magnifiée. Pas certain que le public d’une normalité réjouissante, à donf dès la première minute, ait capté entièrement ce résumé de la culture club british de ces dix dernières années, qui perso nous a donné envie de nous replonger dans MJ Cole, mais ce n’est pas l’important. Au contraire même, si Disclosure attire du bon côté de la barrière des personnes pour qui la house n’était jusque là synonyme de David Guetta ou de Martin Solveig, cela fera toujours pencher la balance du côté du bon goût. Merci Disclosure, on ira vous voir dans trois mois au Zénith ou à Bercy.