En direct de Columbine à La Maroquinerie
A mi-chemin entre l’insouciance et le spleen adolescent, le groupe breton Columbine était hier soir à La Maroquinerie.
Les premières notes de guitare de « Fireworks » retentissent et le (jeune) public parisien est déjà en transe. Une kalachnikov et des ailes de colombe, le symbole du groupe est représenté sur scène et sur les t-shirts des deux rappeurs qui font une entrée perturbée par quelques problèmes de son. Il en fallait plus pour entamer l’enthousiasme du public de La Maroquinerie qui reprend en choeur toutes les paroles de l’album Enfants Terribles, sorti le mois dernier. « Qu’est-ce qu’on s’emmerde ». : le refrain du morceau « Rémi » paraît paradoxal lorsqu’il est repris par un public survolté.
Désormais essentiellement incarné par Lujipeka et Foda C, Columbine est au départ un collectif de huit potes de lycée. Une bande qui se reforme ici sur scène au fil des chansons. Après le morceau titre de l’album « Enfants Terribles », le groupe annonce une surprise et nous laisse avec un paquet cadeau géant. Celui-ci est vite explosé par Lorenzo, venu marteler son gimmick « mamène », et interpréter ses titres « Le son qui fait plaiz » ou « Freestyle Du Sale » sous son habituel bob Pokemon. Difficile alors, de tracer la frontière entre le sketch et le concert.
Le show reprend son cours normal avec « Temps électrique », morceau autotuné et planant, ode à la mélancolie adolescente. Une ambiance balayée dès le morceau suivant, le sautillant et festif « Talkie Walkie ». On vous le disait, Columbine aime le paradoxe.
Pour finir, la bande de rennais est au complet sur scène. Lorenzo revient interpréter un de ses titres, puis descend dans la fosse pour le dernier morceau « Les Prélis ». Un morceau « beaucoup trop court » pour Foda C, qui demande à ce que le DJ le rejoue pour mieux savourer les derniers instants du concert. La foule semble, elle aussi, bien décidée à profiter jusqu’au bout et envahit la scène sur la fin du titre. Après une heure et quart de concert et sans son, les rappeurs remercient comme ils peuvent un public enchanté et sans voix.
Meilleur moment : L’ambiance planante sur « Temps Électrique ».
Pire moment : Les petits problèmes de son du début, dommage pour une entrée.