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Boum boum boum.
26 mai 2016

En direct de Boys Noize à la Gaîté Lyrique

par rédaction Tsugi

Petite précision et débalage de vie privée : j’ai cassé mes lunettes. La veille du concert de Boys Noize à la Gaîté Lyrique, le plus francophile des allemands venant présenter son nouvel album Mayday. Résultat ? Un live sans voir grand-chose. Ce qui n’est pas plus mal dans le cas de Boys Noize : il y avait clairement de quoi faire avec les autres sens.

Le touché d’abord… Dès les premières notes du concert – ou plutôt les premiers gros kicks -, le sol de la Gaîté s’est mis à tanguer, valser, onduler, sous les coups de pieds rageurs d’un public composé d’ancien kids élevés à la turbine. Car si Mayday fait la part belle aux mélodies et à un Alexander Ridha plus calme et plus mature, en live, pas question de laisser tomber les anciens titres qui vont vite et de booster les nouveaux. Et ce dès le premier morceau de la setlist, le ghetto « Overthrow ».

L’odorat ensuite… Forcément, à déchaîner une Gaîté Lyrique qui n’a peut-être jamais entendu des basses aussi fortes, ça sent rapidement le fauve… Mais aussi la clope : en milieu de concert, l’incursion de « Starchild », le beau duo avec Poliça présent sur Mayday (et bien plus doux), aura fait se remplir le fumoir… Dommage, car c’est ce genre de respiration qui fait la force des lives de Boys Noize, capable du plus bourrin comme de beaux moments de calme.

L’ouïe bien sûr… Beaucoup de « pataclop pataclop », de « boum boum » et autres onomatopées que les quinquas utilisent pour parler de la techno (« c’est pas de la musique, c’est du bruit », tout ça)… Mais ici plutôt justifiées. Si bien qu’au bout d’un moment la migraine nous guette, notamment après la « pause » Poliça. Mais n’empêche, ça fonctionne, l’ambiance est explosive, surtout à la toute fin du concert quand Boys Noize a le droit à une standing-ovation avant d’entamer « Birthday », toujours extrait de Mayday. Les lumières se rallument d’un coup, un petit bain de foule et puis s’en va, d’un coup, récoltant quelques huées au passage. Forcément, après être allé si vite et si fort, difficile de s’arrêter après 90 petites minutes. Prochain shoot à Solidays le 24 juin. 

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