En Angleterre, l’indé se porte -très- bien
Les labels indé à la fête? Ça a de quoi surprendre à l’heure de la crise-de-l’industrie-qui-fait-peur. Pourtant, Music Week, référence en terme de business musical, a donné une conférence londonienne des plus rassurantes. En gros, ça va pas trop mal.
Déjà, la part des indés dans les ventes globales est plutôt honorable en 2013: 26,5%. Encore mieux, ces labels profitent d’une augmentation de 5% de leurs ventes alors que le marché global se casse la figure de 4%. Même l’énorme Universal n’arrive pas à dépasser les 1% de croissance malgré le rachat d’EMI (qui comprend Virgin Records… Un vrai système de poupées russes!).
Ce n’était pas gagné. Au début des années 2000, les labels indé ont souffert. Mute a dû être racheté par EMI en 2002, Zomba par Sony en 2004. Telstar et Gut ont tout simplement mis la clé sous la porte. Mais V2 Music, vendu à Universal en 2007, a fini par être racheté par l’indé [PIAS] cette année. Car aujourd’hui, une nouvelle « élite » indé a vu le jour. Domino en est un exemple probant. En 2000, le label était cantonné à la 60ème place parmi les indépendants. Mais la maison anglaise a su revenir en force. On dit merci à Arctic Monkeys et leur album AM, mais aussi à Franz Ferdinand, Animal Collective, Anna Calvi, Austra, Blood Orange, Four Tet, François and the Atlas Mountains, Hot Chip, Jon Hopkins, The Kills, Villagers…
Alors ok, depuis un pic de ventes en 2005, les ventes d’albums indé ont diminué de 30%. Mais le marché dans sa globalité a dégringolé de 40%. Forcément, quand des groupes comme Queens Of The Stone Age ou Primal Scream décident de quitter les majors, ça aide.
Quoiqu’il en soit, 11 des 100 plus grosses ventes de 2013 sont publiées par des labels indépendants. C’est le meilleur score de la décennie.