En Angleterre, le vinyle rapporte plus que le streaming
Un rapport de la British Phonographic Industry (BPI) a été publié et présente une donnée surprise. L’équivalent anglais de la SACEM a étudié les sources de bénéfices et l’évolution des revenus des artistes du pays et le résultat est surprenant : en 2015, les artistes ont touché plus d’argent grâce à la vente de vinyles qu’avec le streaming vidéo.
Le Music Market 2016, un guide de 88 pages établi par la BPI, fait un tour d’horizon des chiffres marquants de l’année et des résultats d’une promotion nationale. Dans le top 10 mondial, on retrouve cinq artistes anglais (Adele, Ed Sheeran, Sam Smith, One Direction et Coldplay). On note également qu’un album sur six vendus dans le monde est produit par un artiste britannique.
Si les Anglais ont de quoi être fiers de leurs représentants musicaux, YouTube fait plutôt grise mine. La consommation de streaming audio est certes en hausse (82% d’augmentation entre 2014 et 2015) et enregistre une croissance de revenus de 69%, tandis que le streaming vidéo (principalement YouTube) a bondi de 88%. A côté, le vinyle ne dépasse pas les 2% de part du marché… Et pourtant, ce dernier rapporte plus aux artistes ! L’année dernière, YouTube et le streaming vidéo ont engrangé un ensemble de revenus de 31,5 millions d’euros (avec moins de 0,3 centimes reversés par lecture). Un chiffre inférieur à celui généré par les vinyles, qui atteignent tout de même les 32,4 millions. Peut être que la passion pour les galettes et le digging est une mode éphémère mais en attendant, elle n’est pas là pour rien.