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23 juin 2018

Électronique dans les collines de l’Ardèche Aluna Festival

par Alice Lanneluc

Un soir, un genre. Pour la deuxième année consécutive, l’Ardèche Aluna Festival accueille une scène dédiée à la musique électronique au coeur des collines ardéchoises. Dès le jeudi, ce sont les sons métissés du percussionniste Shadi Khries qui entament les festivités. Ses amis d’Acid Arab enchaînent avec un DJ-set aussi planant que puissant. Il souffle comme un vent chaud parmi les festivaliers grâce à l’électro mêlée aux sonorités arabiques des Français. Au même moment, The Chemical Brothers commence son show avec laser au-dessus du public, animations 3D éblouissantes aux couleurs criardes en fond de scène et basses percutantes. Les titres phares du duo s’enchaînent (Let Forever Be », « Hey Boy, Hey Girl », « Block Rockin’ Beats ») pour donner vie à ce feu d’artifice visuel et sonore. Le lendemain, la scène principale est prise d’assaut par les pères français du hip-hop. NTM a mis la fièvre à 20 000 personnes durant deux heures. Non loin, la scène locale électronique est à l’honneur avec le Lyonnais SKUVT pour un moment entre techno et house. La soirée se clôture avec le Polonais Radikal Guru qui fait tourner les têtes avec un live dub ponctué de cuivres.

La Fraicheur.

Le samedi – et dernier jour du festival – la variété française rencontre l’électronique dans la programmation avec la présence de Patrick Bruel et de La Fraicheur sur la même affiche (oui c’est possible !). Pendant que IAM « Danse Le Mia » sur la grande scène, la Française basée à Berlin commence son set ravageur. Comme Perrine (de son vrai prénom) nous l’a confié quelques heures plus tôt, elle s’inspire des énergies du public avant de balancer chaque track. Les sons techno distillés avec ardeur communient autant avec les festivaliers que l’environnement bucolique du site. La danse est au rendez-vous derrière les platines, mais aussi dans la foule enthousiaste. Nous ne faisons plus qu’un. Pour boucler ces trois jours, place à Arnaud Rebotini qui débute son DJ-set avec un extrait de la bande originale de 120 Battements par minutes – qui lui a valu un César. Et bonne nouvelle, l’histoire entre l’homme des machines et le cinéma ne risque pas de s’arrêter là puisqu’il vient tout juste de terminer deux autres bandes-son, dont une pour la réalisatrice Lou Jeunet. Revenons en Ardèche où le public de Lily Allen – dont le concert vient de se terminer – se joint peu à peu à celui de Rebotini. La foule s’agrandit face aux sons de plus en plus bruts du Français. On en ressort épuisé, mais heureux. Ce festival (plutôt grand public) a su proposer cette année une scène électronique où jeunes pousses et artistes confirmés se rencontrent au-dessus du village du Ruoms.

Meilleur moment : les chorégraphies de La Fraicheur et son énergie communicative
Pire moment : le retour vers le camping après le passage d’Arnaud Rebotini

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