Écouter : la vraie vie d’un DJ pro, racontée dans de passionnants nouveaux podcasts
Alors que les clubs sont fermés jusqu’à nouvel ordre, The ID Factory, une série de podcasts développée par Electronic Music Factory et Tsugi Radio, se donne pour mission de soutenir les DJs. De Louisahhh à François X, en passant par Cézaire, le podcast tend le micro aux artistes électroniques qui décortiquent avec plaisir leur métier.
En 2020, reste-t-il encore des DJs sur la planète ? Si David Guetta tirait la sonnette d’alarme cette semaine dans l’émission C à vous sur France 5, ce n’est pas pour rien. Les clubs ont fermé leurs portes depuis le mois de mars, et comme l’a rigoureusement annoncé Pierre Pouëssel, le préfet de la région Centre-Val-de-Loire en octobre dernier : « La bamboche, c’est terminé ». Une expression qui tend à faire sourire, mais qui finit d’enterrer les derniers espoirs des DJs. Et si une série de livestreams en direct des clubs allemands et français fermés a tenté de sauver le milieu de la nuit, la triste vérité est là : ce n’est pas facile d’être DJ en 2020.
Alors que nous sommes tous encore une fois confinés, et que les livestreams n’ont plus rien d’attrayant, une série de podcasts pointe le bout de son nez. Imaginée par Electronic Music Factory, le centre de ressources dévolu aux musiques électroniques de la SACEM, et Tsugi Radio, The ID Factory fait parler les artistes électroniques. Véritables portes d’entrée dans les laboratoires de personnalités comme Louisahhh ou François X, les épisodes explorent le rapport aux platines, aux disques, au dancefloor et au club. Ils sont d’ailleurs accompagnés d’un mix conçu comme une carte de visite.
“J’ai découvert les platines avant de sortir car j’avais le grand frère d’un pote qui faisait du scratch dans le hip-hop. Et moi j’étais, comme tout jeune des nineties, à fond dans le rap” confie François X. Une plongée dans le monde de l’électronique par le hip-hop que partage Cézaire, le fondateur du label Roche Musique (FKJ, Darius, Zimmer, Crayon, Dune) et dernier invité en date de The ID Factory. Si Louisahhh ne raconte pas, elle, ce qui l’a fait basculer dans le monde de la nuit, elle évoque volontiers son amour pour les clubs parisiens, et sa joie d’y mixer depuis deux ans : “La foule ici est incroyablement généreuse. Le public est cultivé et répond merveilleusement bien aux sets”.
En une poignée de minutes, les entretiens permettent également aux artistes de revenir sur leurs rôles en tant que DJs, à l’heure où le monde semble au bord du gouffre. La Parisienne d’adoption raconte à ce propos l’un de ses sets les plus émouvants : “L’une de mes plus grandes expériences a été de jouer à Beyrouth, juste après une vague d’attentats. Tout le monde me déconseillait d’y aller, mais j’ai senti que les gens en avaient besoin”.
Seuls trois épisodes sont disponibles à ce jour, mais la programmation à venir est tout aussi alléchante, de la Marseillaise Mila Dietrich, en passant par le Bordelais Djedjotronic ou la Marocaine Glitter. Le prochain invité sera le Parisien et résident de Tsugi Radio La Mverte. L’occasion pour lui de partager ses analyses psychologiques du dancefloor et ses débuts en tant que bassiste dans des groupes de punk. Hâte.
Retrouvez l’intégralité des épisodes de The ID Factory sur le site d’Electronic Music Factory