Django Django opère un retour aux sources avec « Marble Skies »
Django Django est de retour aujourd’hui avec un troisième album, Marble Skies, où le groupe britannique a su créer une atmosphère euphorisante aidée par des titres alliant dreampop, dancehall et électro pop énergisante. Repérés en 2012 avec un premier album éponyme, les quatre garçons de Django Django ont dès le départ présenté un projet inclassable où se mêlaient pop, électro et percussions africaines. Trois ans se sont écoulés avant la sortie de leur second disque, Born Under Saturn, qui envoie l’auditeur directement dans le cosmos. Les deux premiers chapitres de l’histoire Django Django ont été conduits par Dave Maclean, le batteur et producteur du groupe. Cette fois-ci, Vincent, Jimmy et Tommy ont commencé l’écriture de l’album dans un studio londonien aux côtés d’Anna Prior, la batteuse de Metronomy, pendant que Dave se ressourçait dans sa ville natale en Écosse. À quelques jours de cette nouvelle sortie, nous avons rejoint Django Django dans les locaux de Because Music pour discuter de leur parcours depuis la fin de leur grande tournée de 2016.
Après votre longue tournée de 2016, vous vous êtes retrouvés tous les trois dans un studio londonien avec Anna Prior, la batteuse de Metronomy, pendant que Dave Maclean (la batteur et producteur) était parti prendre du recul à Dundee en Écosse. Pourquoi avoir choisi Anna Prior pour cette session en studio ?
Nous avons choisi de collaborer avec Anna car elle est très proche de nous. Ce n’est pas la première fois que nous travaillons ensemble, nous étions derrière elle lors de la tournée de Metronomy en Angleterre, mais aussi en France. Nous la connaissons très bien et c’est une batteuse brillante alors c’était quelque chose de naturel. C’est important pour nous que nos amis s’investissent et cela rend les choses plus faciles, car on les connaît.
Comment s’est déroulée cette première phase de création ?
Nous avons passé une dizaine de jours dans ce studio à l’est de Londres. Chacun lançait une idée et on travaillait dessus. On ne s’est pas trop mis la pression. On s’est ensuite retrouvé avec une trentaine d’extraits de chansons que nous avons envoyés à Dave en Écosse. Ensuite nous en avons choisi quelques-unes que nous avons travaillées une par une. Nous les avons restructurées en y ajoutant des instruments et des beats. Cette session était très naturelle et nous avons jammé et pris beaucoup de plaisir. Après cette session, nous étions surpris du résultat car on se s’attendait pas à que ces morceaux deviennent nécessairement les fondations d’un nouvel album.
Ensuite, vous vous êtes rendus au nord de Londres pour enregistrer Marble Skies. Vous êtes revenus un peu aux méthodes d’enregistrement du premier album, plus artisanales. Est-ce qu’on peut dire que vous êtes revenus aux sources de Django Django ?
On a effectivement enregistré Born Under Saturn (le second album ndr) dans un studio professionnel. C’était vraiment chouette, car nous avions beaucoup de matériel, mais il y a toujours des avantages et des inconvénients. Tu as plus de moyens quand tu es dans un studio professionnel, mais aussi beaucoup plus de pression. Nous avions envie de revenir aux sources pour l’enregistrement de ce nouveau disque et nous avions notre propre studio, plus de temps et tout de même pas mal de matériel comparé à nos débuts. Donc nous pouvions faire nos arrangements plus rapidement et facilement. Et puis nous avions plus de liberté : si on voulait rester tard, nous pouvions le faire, ou partir nous vider la tête pour ensuite revenir à l’enregistrement.
Le rapport au temps qui passe est le fil conducteur de Marble Skies. Est-ce une réflexion que vous avez eu par rapport à votre vie personnelle ou c’est plus universel, par rapport à l’écologie, la politique ?
Ce thème du temps qui passe n’était pas quelque chose de conscient lorsque nous avons commencé à écrire l’album. On s’en est rendu compte lors de l’écoute de l’album dans sa globalité. Plus on vieillit, plus on pense à ce genre de choses. On est arrivé à un stade de notre vie où notre rapport au temps change.
Dans Marble Skies, vous invitez Rebecca Taylor du duo Slow Club sur le titre « Surface To Air ». Comment est née cette collaboration ?
Rebecca Taylor est tout simplement passée au studio pendant que nous étions en plein enregistrement. Elle a essayé de poser sa voix sur le titre « Surface To Air » et nous l’avons gardé comme tel. Rebecca c’est un peu comme Anna, c’est une amie alors c’était naturel.
Vous allez bientôt repartir en tournée, comment vous la percevez ?
Nous sommes en train de travailler sur un nouveau set et une nouvelle scénographie. Nous réécrivons chaque titre pour les lives, on verra ensuite comment ça fonctionne, c’est un projet qui n’est jamais figé.
Le groupe vient de sortir une mixtape totalement psyché ! En écoute ici :
Django Django sera en concert le 10 mars à La Cigale à Paris, à La Laiterie à Strasbourg le 12 et à L’Aéronef à Lille le 19.