Florian Schneider, cofondateur de Kraftwerk, est mort
La rumeur courait sur les réseaux sociaux depuis le début de l’après-midi et vient d’être confirmée par le site de Billboard et celui de la RTBF. Après Manu Dibango, Idir, Tony Allen, Dave Greenfield et Mike Huckaby, un autre grand de la musique vient de nous quitter. Géant pourrait-on dire, tant le man-machine Florian Schneider, ex-membre de Kraftwerk, a imprimé de sa marque indélébile la musique électronique moderne. Sans le quatuor allemand, pas de techno, comme avait un jour plaisanté Derrick May, pour qui la techno, “c’est comme si George Clinton et Kraftwerk se retrouvaient coincés dans un ascenseur avec seulement un synthétiseur pour leur tenir compagnie”.
Décédé à 73 ans, a priori d’un cancer foudroyant, il y a déjà plusieurs jours, Florian Schneider, fils de Paul Schneider-Esleben, l’un des grands architectes allemands de l’après-guerre, avait fondé Kraftwerk en 1970 avec son comparse Ralf Hütter. Après trois premiers albums influencés par le krautrock et aujourd’hui reniés, où se confrontaient électronique, flûte ou encore saxophone, le groupe avait inventé au sein de son studio Kling-Klang, une nouvelle grammaire musicale, dès 1974 et l’album Autobahn, à base d’instruments électroniques et de synthétiseurs, qu’il construisait parfois lui-même. Après 25 ans de révolution musicale, jalonnée par les chefs-d’œuvre Computerwelt, Die Mensch·Maschine, Trans Europa Express ou encore Radio-Aktivität, Schneider qui détestait plus que tout s’exprimer dans les médias et cultivait le secret, avait quitté avec discrétion le groupe en 2008, ne faisant plus que de rares apparitions.