Des inconnus s’échangent des secrets dans « Nuggets », le dernier clip de Catastrophe
Non, il ne s’agit pas exactement de nuggets dans le dernier clip de Catastrophe. Pour les non anglophones ou les cancres des cours de langue, « nugget » signifie « pépite » en anglais. Remballez donc vos menus maxi best of, vous n’y êtes pas du tout. Les Français tapent plus dans la cuisine haut de gamme. Né en 2015 au milieu d’un squat, le groupe, fondé par Pierre Jouan, Blandine Rinkel et Arthur Navellou, décide de sillonner l’hexagone. À l’origine ils sont trois, puis passent à vingt membres, avant de redescendre aujourd’hui à sept. Ensemble, ils arpentent les forêts et les plages vides, avant de jouer dans des cabarets et des festivals d’été de renom comme Les Francofolies et We Love Green. Deux ans plus tard sort La nuit est encore jeune : un essai littéraire. Inattendu et audacieux pour un groupe de musique. Suivra un album, portant le même nom. Signés sur le label Tricatel, à qui l’on doit notamment Chassol, les musiciens proposent un périple pop surréaliste chanté en anglais.
Dans leur dernier clip, des inconnus s’échangent des petits bouts de papiers qui contiennent leur secret. Isolés dans une cabine, ils se sourient, se regardent et se prennent la main, devenant peu à peu complices. Silence. La deuxième partie s’ouvre sur une nuée de danseurs tout de couleurs vêtus, festoyant autour d’une pépite d’or géante. Niveau évocation, on n’est pas loin du monolithe de Kubrick version art contemporain. Mais le septuor refuse l’étiquette « intello » comme il le rappelle dans le numéro 109 de Tsugi. Le projet se veut rassembleur, dans cette vidéo à échelle humaine, sorte de porte d’entrée dans l’univers atypique du groupe.