Des crevettes droguées à la cocaïne et à la kétamine découvertes en Angleterre
Ce n’est pas une blague. Alors que des chercheurs du King’s College faisaient des tests dans des rivières proches de Suffolk en Angleterre en vue d’une étude sur la pollution des eaux par les produits chimiques, ils ont découvert que les crevettes qui peuplaient les lieux étaient positives… à la cocaïne et à la kétamine. Et ce n’est pas un cas isolé : ces drogues dures ont été retrouvées dans d’autres crevettes, à quinze endroits différents de la région.
Les scientifiques avaient de quoi être surpris, d’autant plus que ces rivières ne sont à proximité d’aucun pôle urbain. Leur étude, publiée dans la revue scientifique « Environment International » corrobore l’idée selon laquelle même les zones sauvages et « naturelles » sont belles et bien touchées par la pollution – et y compris, comme on le constate ici, par les produits chimiques les plus improbables qui soient. Néanmoins, pour savoir « si la présence de cocaïne n’est qu’un problème isolé de Suffolk, ou si celui-ci est répandu à l’ensemble du Royaume-Uni, il faudra faire des recherches plus approfondies » rappelle Nic Bury, professeur de l’université, dans un entretien à la BBC.
Par ailleurs, le New York Times rappelle de son côté l’existence d’un cas similaire. En 2016, au large de Seattle, des saumons avaient été retrouvés contaminés notamment au Prozac, médicament antidépresseur.
Si ces anecdotes ont de quoi faire sourire un instant, le problème de la pollution est quant à lui véritablement sérieux. Nic Bury conclue : « l’impact ‘invisible’ de la pollution sur la vie naturelle et sauvage par les produits chimiques – comme les drogues – a besoin d’attirer d’avantage l’attention du Royaume-Uni« . Gageons que cette affaire attire l’attention d’un public bien plus large que prévu par l’étude initiale.