« dark ballet » : le court-métrage halluciné de Madonna avec Mykki Blanco
Madonna et Tsugi, c’est peu comme l’amour et la haine. On tangue comme des équilibristes, sombrant parfois d’un côté, parfois de l’autre. Il faut dire que l’on ne s’est jamais vraiment remis de American Life (2003). Alors quand on a appris que Mirwais Stass, producteur de cet album devenu classique, était de retour pour Madame X, on ne pouvait que trépigner d’impatience. Surtout après avoir observé les désastres de Hard Candy (2009) ou de Rebel Heart (2015).
Prévu pour le 14 juin prochain, Madame X se révèle un peu plus chaque jour. Ce vendredi 7 juin, c’est avec « Dark Ballet » que la chanteuse revient, une ballade totalement barrée qui transcende les genres. Au démarrage du titre, rien ne semble très surprenant. On est même un peu repoussé par des réglages d’autotune manquant de finesse. Néanmoins, on ne peut s’empêcher d’apprécier les quelques notes de piano. Et puis au bout d’une minute et trente secondes, retournement de situation. Le piano part dans un solo enivré et n’en fait qu’à sa tête. Pour les plus attentifs, aucun doute sur la musique utilisée, qui n’est autre que la « Danse des Mirlitons » de Tchaikovsky (tirée de Casse-Noisette). Les paroles font quant à elles une référence directe à l’album American Life. Ainsi « I can dress like a boy, I can dress like a girl » répond à « I tried to be a boy. I tried to be a girl« . Plus loin, un couplet fait directement parler Jeanne d’Arc, personnage principal du court-métrage de près de sept minutes qui accompagne ce nouveau titre.
Dans cette vidéo pour le moins anxiogène mais magistrale, on retrouve le chanteur Mykki Blanco. C’est lui qui incarne l’une des héroïnes les plus célèbres de l’histoire de France, au cours des derniers instants de sa vie, avant de finir brûlée vive sous le regard réprobateur de femmes vêtues de noir. Angoissant.