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Crédit : Fred Huiban
21 janvier 2019

« Dance to Death  » : Madben illumine le Badaboum avec son live audiovisuel

par Pier-Paolo Gault

Ce soir du 17 janvier au Badaboum, en dessous d’une soirée privatisée spéciale rétro « 80’s », Madben et Blutch d’Astropolis Records imposent la musique d’aujourd’hui et de demain.

En première partie, avec des drops particulièrement efficaces, Blutch livre une puissante deep house. Le Rennais chauffe un public encore timide qui se lâche peu à peu. Mais (première partie oblige) une atmosphère d’attente se fait tout de même sentir. Après un rapide interlude, les lumières diminuent, et voilà Benjamin Leclerc alias Madben qui s’installe derrière ses machines. Tonnerre d’applaudissement pour ce DJ actif depuis 2010 mais qui a attendu jusqu’au 6 avril 2018 pour sortir Fréquence(s), son excellent premier album. Derrière lui, conçu avec les collectifs VÏSÜ et DaFF, un double écran commence à illuminer la pièce et baigne la salle dans un univers de formes virtuelles très psychédéliques.

Ce qui fait la marque de fabrique de Madben ce soir, c’est ce complexe de hi-hats groovys et de snares vintages, particulièrement dansant, mélangé à de grosses basses synthétiques légèrement noisy et industrielles. Dès le début, il nous impose son style en balançant « Narcotica » puis « Reminiscence » et le bien connu « The Ceremony », avant de nous démontrer sa maîtrise des poly-rythmes avec « Stripes ». Mais le point d’orgue du concert sera bel et bien atteint avec le hit « Grief, Dance To Death » magnifiquement appuyé par les écrans de VÏSÜ qui projettent les paroles et inscrivent l’injonction « dance » au fer blanc dans nos consciences déjà alanguies par une heure de live. On s’exécute alors de bonne grâce. Madben assure et met tout le monde d’accord. A la fin du morceau : un immense rappel.

Vers 22h45, les lumières se rallument trop tôt au Badaboum. Elles nous rappellent que nous sommes un soir de semaine. Avec une telle ambiance, on l‘avait presque oublié. Madben a cessé de manière évidente d’être le simple « protégé » d’Astropolis ou de Laurent Garnier pour devenir l’un des artistes les plus intéressants du moment.

 

Madben sera le 2 février au Festival Blizzard à Châteauroux, à Brest le 9 février pour le Festival Astropolis, à Berlin le 16 février au Berghain/Panorama Bar, et le 23 février à Paris (lieu TBA).

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