Coup de pouce : Petit Prince
Parfois on tombe dans nos mails sur un morceau, un clip ou un artiste qui nous colle à notre chaise. Alors on en parle, tout simplement, comme ici avec Petit Prince. Ce sont les “coups de pouces” de la rédac’.
Co-fondateur et membre éminent du collectif Pain Surprises, Petit Prince n’en est pas à son coup d’essai. Depuis quelques années, l’ex-Alsacien désormais installé à Paris arrange et produit pour Jacques, Jabberwocky ou Grand Soleil. En parallèle, il compose ses propres morceaux : une pop claire inspirée par des envolées psychédéliques seventies et vernie d’une production avant-gardiste, qui n’est pas sans rappeler la musique de Air. Mais réduire son inspiration au seul groupe versaillais serait une erreur, tant ses influences sont multiples. En témoigne sa playlist Spotify dans laquelle on croise Pink Floyd et Erik Satie côté classiques, Leon Vynehall et Red Axes côté house et techno.
Pourtant, à ses débuts, le garçon ne se destinait pas à une carrière de musicien électronique. Petit Prince ne passe pas son enfance à dessiner des moutons, mais plutôt à étudier le violoncelle au conservatoire. Les années filent, jusqu’au lancement de son groupe Noise Child, avec qui il fait ses premières armes dans les rues de Strasbourg. En 2010, il rejoint la capitale où il intègre la prestigieuse école Louis Lumière et connaît ses premiers émois électroniques. La découverte des clubs et des synthétiseurs impacte peu à peu sa musique, jusqu’au commencement de l’aventure Pain Surprises.
Aujourd’hui, l’artiste dévoile son nouvel EP Je vous embrasse. Avec ce disque, il s’éloigne des productions électro chill de ses débuts et laisse davantage la place aux morceaux chantés. Ses placements de snaps, sa voix falsetto baignée de reverb et ses guitares psyché sur « Un Bisou dans le cou » sonnent comme une déclaration d’amour à « Past Life » de Tame Impala. Niveau traitement des voix d’ailleurs, on pensera également au morceau « Boy » de Muddy Monk et à son récent album Longue Ride. Deux tracks plus loin, c’est « Un Écho dans le vent » en collaboration avec UTO, qui retiendra notre attention. Dans cet hymne indie pop se dessinent les silhouettes de Melody’s Echo Chamber et de Jabberwocky. Enfin, le voyage s’achèvera par « La Veille du retour », un titre d’ambient aux consonances rétro-futuriste, dans le sillage du Jean-Michel Jarre des années 70. Autant le dire tout de suite : on attend impatiemment son prochain bisou.
Pour écouter Je vous embrasse :
Et si vous êtes plutôt Spotify :