Coup de pouce : Onelight
Parfois, on tombe dans nos mails ou totalement par hasard sur un morceau, un artiste ou un clip qui nous colle à notre chaise. Alors on en parle, tout simplement. Ce sont les « coups de pouce » de la rédac’.
Onelight, on l’a surtout croisé dans des podcasts, un peu partout sur internet – des sélections toujours bien calibrées, s’amusant avec les nouveautés et des petites trouvailles à garder précieusement. Mais voilà que le bon goût de Onelight s’offre un nouveau format, loin des podcasts et des DJ-sets : il sort son premier EP Tuggspeedman le 27 mai sur Musique Large, le label de Fulgeance. Trois pistes dont un remix du morceau-titre signé par Orgasmic (co-fondateur de Sound Pellegrino avec Teki Latex) pour de l’électronique teintée de r’n’b et de downtempo (« Turquoi$e ») ou eighties et dansante (« Tuggspeedman », rappelant Jacques par quelques sonorités). Ecoute exclu et rencontre :
– Comment es-tu arrivé à connaître Sound Pellegrino, à mixer pour leur émission Overdrive Infinity et à être remixé par Orgasmic ?
J’ai toujours été fan du travail de Teki Latex et Orgasmic via TTC, Institubes, leurs travaux en solo et maintenant Sound Pellegrino. C’est d’ailleurs à mon sens un des labels indé les plus intéressants à l’heure actuelle.
J’ai rencontré Teki à Nice lors d’un de ses sets. Lauren, une amie en commun, lui avait fait écouter un de mes mixs. Il a beaucoup aimé et c’est comme ça qu’on s’est connecté pour son show Overdrive Infinity. C’est une personne extrêmement curieuse qui va toujours de l’avant et il a toute mon admiration pour ça.
Concernant Orgasmic, on s’était rencontré derrière les platines d’une édition du Disquaire Day au Café A. On s’est mis a parler R’n’B, Jessy Lanza, Tweet, le courant est bien passé. C’est un de mes DJs préférés par ailleurs, je le trouve incroyable. Et j’aime aussi son travail de production, c’est toujours inventif et plein d’énergie. J’ai tout de suite pensé à lui pour un remix, en fait. Je lui ai fait écouter l’EP, il a aimé l’original et il était enthousiaste pour le faire. Le résultat est vraiment unique, entre techno ultra moderne et electronica, très agréable à mixer. J’en suis très content.
– Tu as fait beaucoup de podcast, quel est l’intérêt de l’exercice pour toi ?
En effet. J’ai d’ailleurs commencé à faire des mix via le Podcast de Musique Large, La Mixette.
Je suis un très gros consommateur de musique(s) et l’intérêt à toujours été pour moi de créer une atmosphère particulière sur chaque mix avec dix morceaux précisément. En y incluant les dernières nouveautés qui me paraissent les plus pertinentes ainsi que des titres un peu plus spéciaux que je ne jouerais pas forcément en club (quoique). Avec un ou plusieurs styles définis à chaque fois. Sans que le tout ne dure forcément trop longtemps non plus. Ce qui m’a permis d’aller jouer un peu partout au final, de faire découvrir des choses à d’autres gens j’espère et à me faire plaisir, surtout.
– Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de te lancer avec ce premier EP ?
Même si c’était une sorte d’obsession depuis longtemps, l’idée n’était pas très claire dans ma tête. Comme pour mes mix, j’aime bien le fait d’avoir un cadre élaboré avant de m’y mettre. Tout m’est venu il y a peu, finalement. Il y a tellement de possibilités et de moyens pour faire de la musique aujourd’hui, que sans avoir une ligne conductrice précise, je trouve qu’il est facile de se perdre et de n’arriver à rien paradoxalement. Au final, on peut dire que j’ai pris mon temps. Mais maintenant que j’ai commencé et que j’ai plusieurs idées bien avancées, je compte bien continuer un petit moment !
– Quels sont tes projets à venir ?
Défendre cette première sortie au maximum pour l’heure.
Ceci étant dit, je planche d’ores et déjà activement sur la suite. Je ne peux pas trop en parler pour l’instant. Hormis que j’ai envie d’explorer toujours plus ces sonorités funk-électroniques qui me tiennent très à cœur. Je vais essayer d’aller au bout de mes obsessions. Et j’espère que ça vous plaira !
Pour précommander Tuggspeedman, il suffit de se rendre sur Bandcamp ou sur iTunes.