Parfois, on tombe dans nos mails ou totalement par hasard sur un morceau, un artiste ou un clip qui nous colle à notre chaise. Alors on en parle, tout simplement. Ce sont les “coups de pouce” de la rédac’.

« À écouter après le coucher du soleil ou avant le lever de la lune.« , c’est le conseil paradoxal que donne NIGHT NIGHT pour profiter pleinement de l’expérience. Ce sera avant le lever de la lune pour nous, et ça fonctionne. Avec ce premier EP, Nicolas Mollet de son vrai nom fait une entrée fracassante sur le ring musical, bien aidé par un concept intrigant : Day est une expérience multimédia plus qu’un maxi, s’écoutant d’une traite et habillé par un clip sombre et parfaitement réalisé. L’occasion de se rendre compte que NIGHT NIGHT – qui revendique des influences diverses allant de Tangerine Dream à Nils Frahm – est bien un projet solo malgré la richesse de son univers sonore.

Et même si la forme sert (trop ?) souvent de cache-misère, elle est ici au service du fond, et quel fond ! Une guitare aérienne perdues dans des nappes électronicas, des beats presque industriels, une voix discrète mais toujours bienvenue et une puissance rare pour un premier EP. Même si NIGHT NIGHT n’est pas tout à fait un novice – Il était la moitié du duo Mayra & Mr Mow -, il se dégage de sa musique une maturité qui fascine. Tout en maîtrise et en progression, jouant sur les variations d’intensité, Nicolas Mollet emmène son auditeur pendant plus de 17 minutes dans une virée qui alterne entre rêve et cauchemar, dans une transe enivrante, et l’on comprend mieux le conseil initial en arrivant au bout de l’expérience. Bref, vous l’aurez compris, on a pris une grosse claque, et on avait envie de vous la partager.

NIGHT NIGHT est-il capable de retranscrire cette puissance en live ? Premiers éléments de réponse le 10 juin à la Java. Il paraît en tout cas que le bonhomme aime beaucoup l’improvisation… L’artiste sera accompagné de LAAKE et Isabelle, toutes les infos ici.