Coup de pouce : JW Ridley
Parfois, on tombe dans nos mails ou totalement par hasard sur un morceau, un artiste ou un clip qui nous colle à notre chaise. Alors on en parle, tout simplement. Ce sont les “coups de pouce” de la rédac’.
C’est avec le single « Jaguar Spring » que JW Ridley comptait promouvoir son premier EP éponyme, sorti la semaine dernière, auto-produit à 100% et sur cassettes depuis sa chambre d’adolescent en banlieue de Londres – il a quitté la capitale anglaise pour s’enfermer un an chez ses parents et sortir ce petit bijou de quatre titres. Mais non, parmi cet essai lo-fi, c’est l’évanescent « Somewhere Else » qui nous aura séduit d’emblée, par sa mélancolie et ses échos new wave. « Blitz », trois minutes et quelques, empreint d’urgence, n’est pas en reste non plus et démontre à quel point JW Ridley est doué pour concocter des mélodies simples et addictives, comme un jeune Robert Smith qui aurait écouté beaucoup de Sigur Ros et balancé des batteries 80’s par dessus. Des méthodes de production maximaliste qui étonnent quand on sait que le jeune Anglais a tout composé et enregistré lui-même, des synthés à la moindre note de guitare; donnant à l’ensemble un goût de krautrock éthéré.
Bref, une excellent découverte et un bel étonnement : si le bonhomme est capable de faire ça depuis la maison de ses parents, sans aide ni encadrement, uniquement armé d’un enregistreur cassette quatre pistes, que va-t-il se passer quand il sera accompagné sur ses prochaines sorties ? Déjà repéré par pas mal de médias anglais ou à la radio par la BBC, on devrait avoir la réponse rapidement.
On aurait aimé donner une bonne nouvelle ici, mais pour l’instant, JW Ridley n’a pas de concert programmé en France.