Coup de pouce : junk-E-cat
Parfois on tombe dans nos mails sur un morceau, un clip ou un artiste qui nous colle à notre chaise. Alors on en parle, tout simplement, comme ici avec junk-E-cat. Ce sont les “coups de pouce” de la rédac’.
« I don’t care if it makes you mad, but I know it’s gonna be the junk-E-cat ». Le mot est lâché. Le producteur basé à Berlin arrive à toute vitesse, jouant la bande-son de ses aventures perchées sur les toits et les bâtiments désaffectés. Énigmatique, se protégeant continuellement d’un masque s’apparentant à la bauta – déguisement traditionnel vénitien-, junk-E-cat a passé la dernière décennie à cultiver placidement son univers artistique. Tapi dans l’ombre, le multi-instrumentiste est alors à l’aise pour sculpter ses sons et affirmer son style, mâtiné de moult influences. Il s’est d’abord fait remarquer par quelques internautes chanceux en publiant des jam sessions sur Youtube. À l’aide d’une poignée de machines et d’instruments à vent, junk-E-cat parvenait déjà à créer une ambiance envoûtante (et le tout en direct) en empilant les harmonies de saxophone et les couches de percussions.
Mais ces vidéos ont désormais quelques années, et il était temps pour notre ami masqué de se confectionner une véritable carte de visite. Durant trois ans, il voyage, performe, explore et expérimente. De ces tranches de vie émerge KREATUR, son premier EP sorti en mai dernier, coloré par une large palette d’ambiances électroniques. Le minimalisme cérébral et légèrement inquiétant de « Kreatur », les accents technoïdes et mélodiques de « M.W.A. » ou les sonorités future bass de « Vortex » sont brassés au sein d’un disque tissé par des productions minutieuses, ainsi qu’une belle maîtrise des instruments à anche. Puis s’ensuit Levitation, single sorti fin juillet et garni de remixes. Une formule rafraîchissante ; et c’est tout ce qu’il nous fallait.
Et si vous êtes plutôt Spotify :