Coup de pouce : Juju
Parfois on tombe dans nos mails sur un morceau, un clip ou un artiste qui nous colle à notre chaise. Alors on en parle, tout simplement, comme ici avec Juju. Ce sont les “coups de pouce” de la rédac’.
Un peu de rock alternatif sicilien pour bien démarrer la semaine. Gioele Valenti plonge dans la musique au début des années 2000 sous le nom Herself, tout premier projet produit par le label du groupe Verdena, Jestrai Records. Rapidement remarqué, il devient par la suite collaborateur et ami du guitariste Amaury Cambuzat (Ulan Bator, Faust), qui produira également certains projets de Valenti. S’ensuivent différentes collaborations : une tournée avec le groupe Mercury Rev, puis la naissance de Lay Llamas où il compose et produit Ostro (Rocket Recordings) devenu depuis un petit classique de la musique italienne psychédélique. Avec Lay Llamas, mais aussi avec Goat ou encore Josefin Öhrn And The Liberation (en tant que guitariste), il sillonne les routes d’Europe à multiples reprises. C’est après ces périples, et surtout, après avoir observé les différentes cultures qui nourrissent l’histoire de la Sicile (grecque, arabe, normande, française…) que naît Juju, voyage onirique dans les racines de l’Europe méditerranéenne.
Sorti le 29 mai dernier, Maps & Territory est le troisième long-format de Juju. C’est peu dire qu’il transpire les inspirations de Gioele Valenti, à savoir Kiss, Velvet Underground ou encore Joy Division (en témoigne « God Is a Rover »). Néanmoins, l’album ne se limite pas à reproduire bêtement la new-wave étasunienne des années 70 et 80. Entre accents psychédéliques et musique touareg, il ne néglige pas ses influences méditerranéennes. La preuve en est, avec la basse de « Motherfucker Core » ou le solo de guitare de « I’m In Trance ». « Archontes Take Control » puise lui directement dans un jazz égyptien sombre et planant. Autant dire que Maps & Territory porte très bien son nom, porteur d’une musique qui n’a plus de frontières.
Et si vous êtes plutôt Spotify :