Coup de pouce : Fonkynson
Parfois, on tombe dans nos mails ou totalement par hasard sur un morceau, un artiste ou un clip qui nous colle à notre chaise. Alors on en parle, tout simplement. Ce sont les« coups de pouce » de la rédac’.
Il suffit de lire son nom, Fonkynson, pour comprendre la musique à laquelle on va avoir affaire. Navigant entre la house, le disco et évidemment le funk, le producteur français basé à Montréal, propose une multitude de sons joyeux dont la bonne humeur et les groupes de potes semblent être les maîtres mots. Parfait combo pour l’été.
Une ambiance générale qui ne l’empêche pas de faire varier les styles entre les différents morceaux. Après avoir déjà réalisé plusieurs EP sur différents labels, il revient aujourd’hui avec un premier album, #FollowMe, chez Lisbon Lux Records. Dès la première écoute de son nouvel album, le morceau « Aquarelle » surprend par son potentiel à faire danser, quand des morceaux comme « Tonight », plus introspectifs, promettent de jolis moments en groupe pour l’été.
Une idée cependant cimente la construction de ce premier album de Fonkynson : la communauté. #FollowMe se veut comme une satire des accro aux réseaux sociaux, ces gens qui perdent le sens de la réalité, trop absorbés par celle de leurs écrans. Dans un monde où tout est virtuel, l’album cherche à créer de vrais sourires plus que des likes Facebook ou autres coeurs sur Soundcloud. La pochette traduit bien cette idée en reprenant une multitude de petits dessins illustrant des situations parfois à peine exagérés. Des selfies en amoureux aux duckfaces pris au dessus des WC, c’est le poids et l’altération des images qui sont ici mis en valeur. L’album est en contradiciton totale avec la solitude sociale d’internet que promeut sa pochette ou son titre racoleur.
Côté influences, l’artiste n’est pas en reste. Si la pochette vous fait aussi penser à du Ed Banger, ce n’est peut-être pas pour rien, Fonkynson ayant ouvert pour Breakbot lors de son passage au pays du caribou. Le morceau « Never », fait quand à lui beaucoup penser au « 1998 » de Chet Faker, rien que ça… Enfin, avec « Caresse », le producteur se la joue très nouvelle chanson française, invitant ses compatriotes de label, Le Couleur, sur un tube tout en parole.
Un album à découvrir ici :