Coup de pouce : Atelier
Parfois on tombe dans nos mails sur un morceau, un clip ou un artiste qui nous colle à notre chaise. Alors on en parle, tout simplement, comme ici avec Atelier. Ce sont les “coups de pouce” de la rédac’.
Notre découverte du jour, c’est Atelier, duo sud-africain composé de deux amis d’enfance, Alexander Inggs et Jaś Miszewski, qui ne se quittent plus depuis vingt-trois ans. Après leur premier EP Something To Fill An Hour, Atelier livre un album de dix titres. Varsam Court est sorti vendredi dernier chez le label Lossless, basé dans la ville de Berlin – tout comme le duo qui s’y est récemment installé. Pour créer cet album, le groupe s’est évadé loin du studio avec tout le matériel nécessaire, et est allé produire près de la mer, sur une plage bordée de montagnes. « Il y a quelque chose d’inexplicable qui se produit lorsque nous quittons la ville pour créer. Une énergie unique découle de nos doigts. Aucune idée n’est une mauvaise idée. Nous avons le temps et l’espace, donc nous faisons autant de prises que nous le souhaitons » racontent Alexander et Jaś.
Atelier dévoile avec Varsam Court un LP aussi planant que mélancolique, à mi-chemin entre folk et musique électronique. « Au cours de la création de cet album, nous avons tous deux enduré l’amour et le chagrin. Les histoires qu’on chante sont basées sur la réalité de notre vie personnelle. On tente alors de donner un sens à tout cela – de charger les souvenirs de beauté et de supprimer leur douleur » explique le duo. L’album commence sur « Can I Speak » : une mélodie d’ambiance qui s’introduit progressivement, tantôt avec des notes longues et persistantes, tantôt avec un tempo doux et entraînant. S’en suivent neuf autres morceaux d’une spontanéité touchante. « Overrun » et ses percussions étouffées, sur lesquelles vient se poser une voix au timbre qui ressemble à celui de Woodkid, un interlude délicat ou encore « Stages » et ses tintements tout en échos. Quant à « Eleven » – qui est pourtant le dixième et dernier titre du LP – il se termine sur une mélodie robotique sublimée par une voix émotive, parfois presque tremblante. Bref, Varsam Court est un petit bijou, et Atelier est une belle découverte. Contre toute attente, les chagrins d’amour ça leur réussit plutôt bien.