Cinq groupes à découvrir à Villette Sonique
Chaque fin de printemps, c’est la même routine depuis 10 éditions : rendez-vous à la Villette, sous le soleil (espérons) ou dans les différentes salles du parc – Trabendo, Cabaret Sauvage, Grande Halle… etc. -, pour le festival Villette Sonique. Et comme d’habitude, on connaît une partie de la programmation, comme cette année les Bordelais de JC Satan, Acid Arab, Ty Segall & The Muggers, Zombie Zombie (avec en bonus Etienne Jaumet en solo) ou encore Suuns. Mais, comme d’habitude encore, il se cache dans le line-up de Villette Sonique plusieurs noms inconnus, parfois difficiles à orthographier, venus de contrées lointaines. Sélection avant la 11ème édition, attendue du 27 mai au 1er juin.
- Le mystère Ata Kak
1994, Ghana : un musicien, auto-produit, fait presser une cassette à quelques exemplaires. 2002, Ghana toujours : Brian Shimkovitz, fondateur du génial label Awesome Tapes From Africa, tombe sur la cassette, adore et décide d’écrire le tout premier post de blog d’ATFA à ce sujet. 2016, Paris : Villette Sonique invite ce mystérieux producteur lo-fi, dont la Obaa Sima enregistrée à l’arrache aura depuis fait le tour de Youtube. C’est pas un conte de fée ça ?
- Cray76, trouvaille TigerSushi
Il suffit d’écouter un seul titre pour comprendre. La bestiole s’appelle « Servant », et il y a tout dedans : percu dansantes, petits synthés acid sans en faire des caisses, vocaux gentiment entêtants, nappes de synthé se transformant en accords, sons robotiques pseudo-futuristes… Un « instant classic » pas si connu que ça :
- Eric Copeland, joyeux bordel
Sa signature sonore ? Le crade. Celui qui perturbe, qui picote le tympan, mais qui a bizarrement un goût de reviens-y. Eric Copeland n’a pas volé sa réputation de « mec expérimental ». Si le nom vous rappelle quelque chose, c’est normal : nous parlons du leader de Black Dice et de la moitié de feu Terrestrial Tones avec Avey Tare d’Animal Collective. Si on parle chinois, rendez-vous à Villette Sonique !
- Jonathan Fitoussi s’échappe du GRM
Ingénieur à l’INA, habitué du GRM… Vu le CV, Jonathan Fitoussi (entendu en mix sur Rinse France il y a quelques jours) aime la recherche sonore. Bien vu Sherlock : ses productions minimalistes, zen au possible, sont d’une pureté rare. Faire ressentir autant de choses avec si peu de notes, sans tomber dans la musique d’ambiance pour salon de massage chicos, il fallait le faire. Ah, et son dernier clip est ahurissant :
- No Zu, australiens disco
Leur univers visuel est totalement improbable, les lignes de basses funk, les voix criardes, l’intention psychédélique… La douce folie qui transpire de ce que sert No Zu augure que du bon pour leur live. En espérant qu’ils ramènent leurs kangourous en bonus !