Chronique : Wiley – Snakes and Ladders
Chronique extraite du numéro 78 de notre magazine, toujours en kiosques.
La persévérance a fini par payer. Dix ans après son premier album, l’emblématique Treddin’ On Thin Ice, sorti à l’époque en pleine vague grime, Wiley est parvenu à se hisser dans le top 20 des meilleures ventes d’albums au Royaume-Uni. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Dix albums en dix ans, le Londonien n’a jamais levé le pied, même si durant ce laps de temps, il a parfois déclaré vouloir tout arrêter. Le succès de Snakes And Ladders est d’autant plus surprenant que sa sortie n’a pas spécialement bénéficié d’une grosse campagne de promotion, au contraire, ce disque marquant le retour de Wiley chez les indés de Big Dada, après un passage tumultueux chez Warner.
Surtout, il marque son retour au grime, courant musical plutôt radical qui n’a jamais réussi à séduire le grand public. Un retour aux sources payant donc, pour celui qui fut avec Dizzee Rascal le MC/producteur le plus déterminant du genre, même si ses productions, plus arrondies et moins rêches qu’il y a dix ans, se confondent parfois avec de la trap. Ce n’est pas un reproche. Snakes And Ladders est sans aucun doute le meilleur album de Wiley depuis Treddin’ On Thin Ice. (Gérome Darmendrail)