Chronique : Union – Analogtronics
Une sorte de rêve américain. Deux producteurs parisiens férus de jazz et de hip-hop se rencontrent lors d’une soirée, envoient un CD-R à Fat Beats Records – label new-yorkais issu du mythique magasin de disques du même nom, aujourd’hui fermé – et reçoivent un retour plus qu’enthousiaste. Signés sur le label, ils se retrouvent illico avec une ribambelle de gros noms pour poser sur leur premier album : Talib Kweli, MF Doom, Guilty Simpson, ou encore Elzhi, l’un des MC’s de Slum Village.
L’histoire serait juste bonne à faire rêver les plus puristes des backpackers pleins d’acné si elle n’avait accouché d’un disque brillant, qui n’a pas grand-chose à envier à deux des plus grosses influences du duo, Jay Dee et Sa-Ra Creative Partners, sans donner, comme la plupart des disques de Stones Throw, par exemple, l’impression de creuser inlassablement le même sillon. Le son est old-school, mais il pétille, les synthés sont galactiques, les lignes de basse glitchées, les beats chauds et ronds comme le cul de Beyoncé, et tout ça s’écoute avec une remarquable facilité. (Gérome Darmendrail)
Analogtronics (Fat Beats/La Baleine)