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30 août 2012

Chronique : Tristesse contemporaine – Tristesse contemporaine

par rédaction Tsugi

Plus cosmopolite que Tristesse Contemporaine, impossible : une Japonaise aux claviers (Narumi Hérisson), un Suédois à la guitare (Leo Hellden) et un Britannique à la voix, caché derrière son masque d’âne, (Maik alias Mau, ex-rappeur du groupe Earthling). Après avoir longtemps officié dans l’ombre, les voilà qui déboulent avec un premier album entièrement produit par Pilooski, moitié de Discodeine. Huit chansons aussi hybrides que capiteuses, à première vue, la recette semble datée. N’aurait-elle de contemporaine que le nom ? Pourtant, lorsque la fraîcheur arty de Zita Swoon ou la noirceur rock de Young Marble Giants rencontrent une ligne de basse discoïde à faire bander les Scissor Sisters, on est déjà captivé.

Et quand un spoken word sous ecsta et des susurrements aussi glamour que ceux de Nina Kraviz ponctuent les quelques pads aériens venus élargir le spectre, on est définitivement convaincu. Mentions spéciales au sartrien “Hell Is Other People”, au somptueux “Daytime Nighttime” et à l’interlude deep de “Hierarchies”. Définition même du beau-bizarre, Tristesse Contemporaine procure des sensations aussi paradoxales que la frustration, l’exaltation. Un album épuré et chamanique. (David de Araujo)

Tristesse contemporaine (Dirty/Pschent/Wagram)

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