Chronique : The Bewitched Hands – Vampiric Way
“L’épreuve du deuxième album” : ce concept vieux comme Mathusalem prend tout son sens avec ce Vampiric Way des Bewitched Hands, l’un des coups de cœur de la rédaction il y a deux ans. Le sextet a lâché le camarade Yuksek pour s’attacher les services de Julien Delfaud (Herman Dune, Phoenix) à la production. Si le cuistot a changé, la haute cuisine psyché-pop pastorale reste toujours au menu (“Westminster”, “Modern Dance”) et les Rémois passent haut la main le cap de la deuxième étoile. On a particulièrement apprécié lorsque les chœurs se font plus discrets, que leur “wall of sound” laisse respirer leurs compositions comme sur “Boss” ou le délicat “Hard Love” (notre préféré). Puis il y a ces fulgurances comme “Ah ! Ah ! Ah ! Ah !” et son faux air de “Dallas ton univers impitoyable”, ou le discoïde “Vampiric Way” à l’irrésistible allure de tube. Les mains ensorcelées ont non seulement soigné les formes mais aussi esquissé ce que pourrait être leur futur. On va quand même attendre d’avoir épuisé tout le charme de cette belle réussite avant de leur demander de songer à leur troisième album. Celui de la maturité. (Jacques Drujon)
Vampiric Way (Sony Music)