Chronique : Steven Tang – Disconnect To Connect
Steven Tang a une longue carrière de producteur derrière lui. Artiste discret établi à Chicago, il a sorti ses premiers maxis dès 1998 sur son label Emphasis, se créant ainsi une crédibilité underground auprès des amateurs de pure Chicago house et de Detroit techno. De son propre aveu, l’envie de créer un album était présente dès le départ, notamment afin de présenter une musique plus personnelle, moins axée dancefloor. Jugeant aujourd’hui sa notoriété suffisante et ayant rencontré l’équipe hambourgeoise de Smallville, il saute enfin le pas.
Les amateurs de house et de techno analogiques seront ravis avec ce Disconnect To Connect sonnant, comme qui dirait, à l’ancienne. De la deep house brute façon Chicago (“Some Solace”, “Sunspot”) à l’acid house (“Heat Burst”) en passant par la techno façon Derrick May (“Potential Light”), tout ici fleure bon les années 90. Et puis il y a les morceaux downtempo – une bonne moitié de l’album – oniriques à souhait, où Tang se dévoile de façon plus intime, mélancolique (“Interstice”), voire jazzy (“It’s Perceived As Sound”). Si vous ne connaissez pas les travaux de cet orfèvre analogique, voilà une bonne occasion de découvrir l’univers de Mr Tang ! (Nicolas Bresson)
Disconnect To Connect (Smallville/Modulor)