Chronique : Steve Bug – Noir
À l’instar des Américains qui utilisent le terme français “film noir”, Steve Bug a opté pour le “noir” plutôt que le “dark”. C’est plus classe, et cela permet de donner un double sens à son album. Certes, la musique du producteur allemand est sombre, mais elle aussi très noire, irriguée par un groove omniprésent et des influences funk évidentes. Pour ceux qui suivent le patron du label Poker Flat depuis longtemps – c’est son cinquième album studio -, cela n’a rien de surprenant. Il en a toujours été ainsi. Entamé il y a trois ans, peu de temps après la sortie de Collaboratory, Noir balaie en dix titres tout ce que Bug affectionne : du dubstep à la jackin’ house, en passant par la house soulful, l’acid et la minimale, sans donner cette désagréable impression de disque fourre-tout. Au contraire. Bug semble avoir été soucieux de donner de la cohérence et de l’équilibre à cet album, porté par une production impeccable. Il a bien sûr accordé un soin tout particulier aux lignes de basses. Peu importe le rythme, elles sont invariablement magnétiques et noires. (Gérome Darmendrail)
Noir (Poker Flat/La Baleine)