Chronique : Soundboy’s Gravestone gets…
Ainsi s’achève donc l’histoire d’un label qui aura contribué au rayonnement d’un genre dont il a su s’affranchir, le dubstep. Ses deux fondateurs, Shackleton et Appleblim, ont été impliqués dans chacune de ses références, donnant à Skull Disco une cohérence impressionnante. C’est ce catalogue qu’on retrouve compilé sur Soundboy Punishments, paru en mai 2007, et Soundboy’s Gravestone Gets Desecrated By Vandals, qui permet de mesurer le chemin parcouru en dix-huit mois. Côté productions originales, Shackleton poursuit son épuration, parfois à l’excès (“The Rope Tightens”, “The Branch Is Weak”), et propose un univers sonore aux effluves d’ailleurs, miroir aux alouettes fascinant.
Appleblim, seul ou accompagné de Peverelist, raffine son style dub-techno et livre tout simplement ses meilleurs morceaux avec “Circling”, “Over There” et “Vansan”. Côté remixes, il y a également abondance de biens : de T++ à Badawi en passant par Brendon Moeller, ça part dans tous les sens ! Si les relectures de Pole et DJ Rupture ne sont pas des plus inspirées, elles n’enlèvent rien à une somme qui forme un éloquent point final. Vivement la suite. (Benoît Repoux)
Soundboy’s Gravestone gets… (Skull Disco/Openzic)