Chronique : Shit Robot – We Got A Love
Marcus Lambkin est-il amoureux ? Comparées à From The Cradle To The Grave, rempli de tubes potaches, les sonorités sur We Got A Love se font moins robotiques et la plupart des morceaux plus sensuels. On vous rassure, Shit Robot est toujours coincé dans la faille temporelle qui l’a propulsé dans un club new-yorkais des années 80. Car l’Irlandais de DFA a beau avoir déménagé en Allemagne, son cœur appartient à la Grosse Pomme. On retrouve en début d’album son efficacité dancefloor, faite d’un son un peu crade, de kicks quasi spatiaux et de voix robotiques, mais We Got A Love entame très vite un virage. Derrière tous ces circuits électroniques, Shit Robot a un cœur!
Confirmation avec “Do It (Right)” et son refrain qui colle à la peau. La suite creuse la veine d’une house à visage humain et plonge à bras ouverts dans le disco. Les titres tirent leur potentiel émotion-bonne humeur des chants de Luke Jenner, le chanteur de The Rapture, de Holly Backler, du grand Lidell Townsell et de Reggie Watts, qui donnent vie aux morceaux. On s’en rend compte avec les instrumentaux (“Space Race” et “Tempest”) auxquels il manque quelque chose en comparaison. We Got A Love est donc, comme le précédent, une affaire de rencontres. De love, tu vois? (Quentin Monville)
We Got A Love (DFA/Cooperative Music/Pias)